Le Rouge et le Blanc : LA revue!...
Cette revue, destinée aux passionnés de vin et de dégustation, je crois que je l'aime!...
Le Rouge et le Blanc, on doit être des milliers à rêver de disposer d'un tel titre lorsqu'on se prend, voire qu'on se surprend, à essayer de parler du vin, de ses plaisirs et de ses désenchantements, parfois!...
En fait, cette publication, très artisanale au début (et qui sait le rester!...) a le même âge que cette passion qui m'habite depuis vingt ans, au bas mot!
J'en suis un des fidèles lecteurs depuis cette époque. En fait, il ne me manque que les n° 1, 2, 3 et 5! N'y voyez pas là un appel aux collectionneurs ou, mieux encore, à ceux qui président à sa destinée aujourd'hui, mais, simplement, le fait que l'on peut être sensible au ton d'une revue, à son idéal, à cette volonté d'indépendance, ancrée autant dans le texte des articles que dans leurs titres.
Un coup d'oeil dans le rétro pour illustrer cela : en juin 1985, parait le n°6. En page 4, débute un article de fond consacré au vignoble de Vosne-Romanée, avec comme sous-titre, deux points, ouvrez les guillemets :
"Les Vosne-Romanée, perle de la Bourgogne, chef d'oeuvre en péril!"
Suit, une dégustation des millésimes 1981 et 1982 : bonjour!... "La vérité est cruelle!"
La notation adoptée est sur 20. Et là, la proportion de vins notés entre 0 et 7 est plutôt étonnante!...
Les membres du comité de dégustation de l'époque ne sont pas les premiers venus. Ont-ils contribué, par cette franchise, cette netteté à se prononcer, à la prise de conscience de ce village, qui est souvent cité, aujourd'hui, comme modèle pour la Côte de Nuits et pour les autres?!...
Quelques années plus tard, à l'été 1994, un article, loin des modes, évoquait les Vins du Valais. Celui-là même qui allait me permettre de rencontrer, pour la première fois, celle qui allait devenir une "star" en Suisse et ailleurs : Marie-Thérèse Chappaz, à Fully, près de Martigny. A cette époque déjà, ses vins (trois fendants), dans le millésime 1992, atteignaient, voire dépassaient la note de 15 sur 20!
Dans le récent n°77, Jean-Marc Gatteron reprend un extrait de l'article de JP Géné, paru en février 2005, dans Le Monde 2. Quelle meilleure analyse pour en parler?!...
"... C'est cela Le Rouge et le Blanc, un travail de compagnons du vin, soucieux de l'ouvrage bien fait, qui leur vaut une certaine autorité dans un vignoble pollué par la presse commerciale. Pour les lecteurs, c'est l'assurance de notations et de commentaires à l'abri des lobbies ou des modes. Quelle autre revue vineuse française peut revendiquer la même indépendance?"
En fait, ne cherchez pas ailleurs l'origine de La Pipette! Non qu'il s'agisse, à aucun moment, de tenter de rivaliser avec ce "grand frère", mais simplement de s'en inspirer. Sans doute, comme l'on s'essaie à la poésie, un soir, à la lecture de Louis Brauquier et de Je connais des îles lointaines.
D'ailleurs, après les Coups de coeur, de gueule, de pouce, voire de Trafalgar, la rubrique des Coups de Pipette apparait depuis deux numéros, dans Le Rouge et le Blanc remodelé depuis un peu plus d'un an. Pour le plaisir de ses lecteurs!...
Parfois, les routes croisent des petits chemins!
PS : Pour un peu, j'allais oublier de vous parler d'une autre revue, italienne celle-là, qui est d'ailleurs évoquée sur le site de Le Rouge et le Blanc et qui s'avère être une sorte de cousine transalpine de celle-ci : Porthos. Tout à fait remarquable également!...