750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Pipette aux quatre vins
La Pipette aux quatre vins
Publicité
Newsletter
Pages
Derniers commentaires
Archives
La Pipette aux quatre vins
Visiteurs
Depuis la création 1 096 883
4 juin 2006

RE-VE du VIN 2006, les terroirs alsaciens et le riesling

St Jean de Monts, le 26 mai 2006.

Selon Thierry Meyer, venu de Strasbourg pour présenter cette dégustation, l'objectif était de découvrir, au fil d'une quinzaine de rieslings, la marque des terroirs alsaciens, en essayant de sentir :

  • le goût spécial que donne le terroir quand il marque le vin.

  • l'expression du terroir par son climat et par le cycle de maturation des raisins.

  • l'expression du terroir par son type d'acidité et de salinité.

  • l'expression du terroir dans des millésimes plus anciens.

  • la marque des terroirs dans les vins moelleux.

re_ve_du_vin_2006_0061  re_ve_du_vin_2006_004  re_ve_du_vin_2006_014

Avant même de déguster ces vins, prenons connaissance de la liste des Grands Crus d'Alsace, qui les situe par commune et qui précise la dominante géologique de chacun d'eux. Inutile d'insister, à la seule lecture de ce tableau, sur la grande variété des Terroirs_alsaciens.pdf!...

"L'Alsace possède une situation particulière, combinant terroir et cépage. D'un côté, les vins sont souvent issus d'un seul cépage, caractéristique principale mentionnée sur l'étiquette. De l'autre, la diversité géologique et climatique de la région est unique au monde et le vignoble offre une palette de terroirs sans équivalents. Autour des champs de fractures, on trouve en effet quasiment tous les types de sols existants sur la planète dans un espace de quelques kilomètres carrés."

Une fois les objectifs connus, il fallait passer à la dégustation. Seize vins, proposés par paire et, à chaque fois, un thème sur lequel il convenait à chacun de se concentrer. Pas toujours très facile, mais très instructif!...

  • Deux rieslings génériques :

- Cave de Bestheim, à Bennwihr, Rebgarten 2004 : très pâle. Nez assez léger et quelque peu neutre. Assez sec, sur une bouche qui donne une sensation serrée, renforcée par une pointe saline en fin de bouche. Agréable mise en bouche!
- Maison Boxler, à Niedermorschwihr, 2004 : pâle, joli nez qui évoque d'abord le fruit, puis devient un peu diffus... Le vin est d'abord sec, puis une légère sucrosité apparaît, donnant du volume. Ponctué par une pointe d'amertume un peu gênante.

  • Deux Grands Crus, sur terroirs différents :

- Domaine Barmès-Bucher, Hengst 2003, à Wintzenhein, sur sol marno-calcaro-gréseux : or assez soutenu, nez assez fin, sur des notes fruitées variées. L'attaque est assez douce et grasse. L'expression se montre pure, sans fausse note. La fin de bouche révèle une jolie acidité, qui laisse une agréable sensation de fraîcheur.
- Domaine Guy Wach, Kastelberg 2003, à Andlau, sol de schistes : très pâle, des notes discrètes façon "pétrôle" d'abord! Puis, à l'aération, des sensations fruitées succèdent à des notes florales. La bouche est un peu doucereuse, ce qui souligne la finale teintée d'une touche amère. On peut lui supposer une évolution heureuse...

  • Deux Grands Crus, issus de deux terroirs différents, produits par une cave coopérative :

- Cave de Kientzheim-Kaysersberg, Schlossberg 2002, sol granitique : or brillant, belles notes fruitées au nez. La bouche n'est pas un exemple d'équilibre! L'alcool domine sur la fin.
- Cave de Kientzhein-Kaysersberg, Furstentum 2001, sol calcaire : or soutenu. A priori, pointe bouchonnée au nez. Un problème sur cette bouteille?...

  • Les deux mêmes Grands Crus, proposés par un domaine :

- Paul Blanck, Furstentum 2002 : or brillant, des notes fruitées agréables. Une expression qui reste cohérente, avec une longueur soutenue par une acidité qui s'intensifie.
- Paul Blanck, Schlossberg 2002 : or brillant, légers reflets verts. Jolies notes sur les fruits blancs. Attaque vive, tonique, qui est assez vite emportée par une pointe d'alcool assez persistante.

  • Deux Grands Crus plus évolués, issus de deux terroirs différents :

- Hugel et Fils, Schoenenbourg, Hommage à Jean Hugel 1998, sol marno-sableux-gypseux : or soutenu, doré. Nez assez intense, sur une tendance fruits mûrs, voire raisins secs. Bouche expressive et intense. Un demi-sec (32 g de SR) qui offre un bel équilibre.
- Domaine Guy Wach, Moenchberg 1998 Vendange Tardive, sol marno-calcaire et colluvions : or soutenu très brillant. Joli nez fruité. Bouche agréable, assez marquée par son caractère VT (37 g de SR). Belle longueur cohérente.

  • Deux Grands Crus, issus de terroirs différents :

- Seppi Landmann, Zinnkoepflé 1999, sol calcaro-gréseux : or pâle, expression dominée par des notes fumées, minérales. La bouche est intense, droite, ferme. L'acidité est présente en fin de bouche et révèle une touche amère.
- Domaine Schlumberger, Kitterlé 1999, sol gréso-volcanique : or pâle. Le nez se montre assez discret, avec de vagues notes de fruits blancs. Expression sur la finesse, bouche assez distinguée. L'ensemble est plutôt tonique et frais. Intéressant!

  • Les mêmes Grands Crus, des mêmes producteurs, dans un millésime plus ancien :

- Seppi Landmann, Zinnkoepflé 1991 : bel or soutenu. Nez sur la pomme meurtrie, avec des notes oxydatives. Un beau volume en bouche et un ensemble bien soutenu par une acidité présente jusqu'au bout! Belle longueur!
- Domaine Schlumberger, Kitterlé 1991 : or, reflets verts. Ce vin est dominé par des notes miellées, aussi bien au nez (fleurs, herbe...) qu'en bouche. La persistance se révèle sur le tard... Comment peut-il évoluer désormais?...

  • Deux Grands Crus "haut de gamme", issus de terroirs différents :

- Domaine Weinbach, Schlossberg, Cuvée Ste Catherine 2004, sol granitique : or brillant. Très beau nez fruité, multiple, complexe, évoluant sur des touches florales, fines et élégantes. La bouche montre un très bel équilibre, intense, droit et une remarquable longueur.
- Domaine Ostertag, Muenchberg 2004, sol gréso-volcanique caillouteux : or très brillant, nez tout en nuances, sur les fruits blancs, mais qui montre une belle complexité petit à petit. L'attaque est agréable, tout en finesse et en distinction. Remarquable finale! L'acidité soutient ce vin à merveille. Belle bouteille!...

Ne manquez surtout pas la synthèse de Thierry Meyer, sur le site de l'Oenothèque Alsace!...

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Bonjour<br /> <br /> Dans mes pérégrinations informatiques, je tombe sur votre article, passionnant, sur nos beaux rieslings d'alsace.<br /> <br /> Vous vous demandiez comment évolue le riesling 91 Kitterlé Schlumberger, j'ai une petite piste à vous livrer, l'ayant dégusté attentivement il y a peu.<br /> <br /> http://secretsepicure-alsace.blogspot.com/2009/06/riesling-kitterle-domaine-schlumberger.html<br /> <br /> Tous mes meilleures pensées épicuriennes.
Répondre
Publicité