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La Pipette aux quatre vins
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La Pipette aux quatre vins
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30 septembre 2006

Le vin a-t-il un sexe?...

Le séjour de vacances à la montagne débute par un rideau de pluie!... Inutile d'aborder les sentiers, préservons nos forces pour les belles journées à venir...

Une revue ouverte sur la table basse... voyons... Elle à table!... Je lis Elle et j'aime ça!...
Un oeil au sommaire... "60 recettes simplissimes"... pardi... "Crumbles, pies and clafoutis"... slurp!... "Le vin a-t-il un sexe? La réponse des femmes"... tiens, tiens!...

Elle

Michel Creignou signe cet article de la rubrique "Côté cave". Pour cela, il prend la route de la Bourgogne et de Bordeaux pour poser la question à quatre éminentes vinificatrices (vigneronnes?...) : Nadine Gublin, pour les maisons Jacques Prieur et Antonin Rodet et Laurence Jobard (Douhin) pour la Côte de Nuits d'une part et Sandrine Garbay (Yquem, eh oui!...) et Bérénice Lurton (Climens) d'autre part.

Retour au passage, comme il se doit, sur le langage fleuri utilisé parfois dans les comptes-rendus de dégustation. Utilisé... naguère, dans une littérature prompte à mettre l'accent sur l'approche fantasmatique des plaisirs du vin et de l'ivresse. Car, depuis, les amateurs de dégustation ont trouvé un langage et des codes dont ils ne sortent plus guère. A peine entend-on (et encore très rarement!), un convive dire d'un vin qu'il a de la cuisse!... Et chacun de se demander alors ce qu'il entend par là!... Est-ce une expression qui souligne la rondeur, la chair du cru qu'il déguste?... Certains pourraient regretter de lire tant de comptes-rendus quelque peu formatés de nos jours. Ou alors, faudrait-il les adapter à notre monde actuel.

Un jour, peut-être, lirons-nous qu'un vin blanc sec très vif, qui picote sur la pointe de la langue, a du percing!... Allez savoir!...

C_te_de_Beaune_4

Autre approche dans cet article et par l'exemple : les vins dits féminins et ceux que l'on qualifie de masculins. Ainsi, en Bourgogne, Chambolle-Musigny donne, selon certains et quel que soit le millésime, des vins fins, élégants, brefs féminins. Mieux encore, selon le journaliste, "Musigny allie harmonie, profondeur, suavité et délicatesse. Ce n'est jamais un monstre, il garde toujours une apparence fluide et fragile avec dans son âme, une intense volupté. Pour autant, ce n'est pas de la dentelle mais plutôt une soie bien tramée. Il présente le côté féminin d'une femme élégante et raffinée. Avec le temps, il évolue tranquillement dans l'harmonie et la constance sans jamais perdre son côté aristocratique." Fermez le ban!...

"Le Chambertin, quant à lui, est plus ardent. Les tannins sont plus fermes, plus carrés. Il se présente comme un guerrier avec un caractère sauvage." C'est Nadine Gublin qui voit ainsi ces quelques Grands Crus. Ainsi, "le Clos Vougeot a du volume, de la détermination, de l'ardeur et des tannins costauds qui le font pencher du côté masculin. C'est un mec!..."

D'accord, pas d'accord?...

yquem

A Sauternes, C'est plutôt Yquem qui se pare d'un "charisme rayonnant à la puissance phénoménale qui ne refuse jamais l'élégance. Il raconte la douceur avec virilité, dessinant un corps musculeux et parfaitement dessiné." Quant à Climens, pour Bérénice Lurton, c'est la Callas!... "Sa personnalité conjugue l'élégance, la finesse et un raffinement qui n'est jamais mièvre. Il refuse l'exubérance pour révéler une puissance contenue, une grâce, une pureté et une vraie modernité. Une danseuse de rêve!..."

Joli sujet, verres en mains!... La question reste posée : les amateurs au féminin feraient-elles de bonnes copines de ces cuvées dites féminines, telles les dentelles bourguignonnes?... A moins qu'elles ne cèdent à l'apparente virilité déclarée de ces vins masculins, tel un Cornas rhodanien?...

Et vous messieurs, un Irouléguy gaillard, fan de chichoune, serait-il un bon compagnon de troisième mi-temps?... Ou alors, céderiez-vous volontiers aux charmes et aux parfums d'une délicate expression de Chambolle?...

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Commentaires
E
Cette histoire de Féminin/masculin n'a, me semble-t-il, pas grand fondement.<br /> Les vigneronnes citées par Patrick font des vins balèzes. Et maintes dégustatrices (Mme Slurp, par exemple) préfèrent les breuvages solidement constitués avec des tannins de la mort.<br /> Quant au vieux vocabulaire de dégustation sexué, j'y sens souvent comme un relent de fin de soirée dans ces sociétés bacchiques d'antan. "Il a de la culotte et du poitrail". Warf, warf, warf. Blurp.
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M
Oh, non, nul besoin d'être prétentieux, le vin, on l'aime effectivement avant tout pour le goût. Mais entendre parler du vin par des gens qui aiment est aussi quelque chose de bien agréable...<br /> Par contre, lire sur le vin, honnêtement, me rase un peu alors que je peux lire sans fin ni faim sur la cuisine.<br /> Ici, point de vin de femme ou d'homme mais parfois des divergences de vue (rares) sur certains flacons.
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O
A lire (et à méditer?), l'histoire du vin selon Laurent Dupéré-Barrera http://www.blogduperebarrera.com/article-4006969-6.html#anchorComment . La suite, c'est nous qui l'écrivons! Alors oui, c'est indispensable que le vin ait bon goût, mais après, il faut le faire savoir, communiquer, donner envie. Lorsque l'on n'a pas un larron en chair et en os en face de soi pour lui tendre un godet, cela devient effectivement (et souvent) de la littérature. Humour, amour, émotion, virilité, aventures, le bon vin inspire, tandis que d'autres flacons laissent plutôt froid! J'aime être inspiré par le vin, c'est ma muse et ça m'amuse! Nul n'est besoin d'être prétentieux ou jargonnant, comme tu le dis si bien, Patrick! Enfin, j'espère ne pas l'être! :-)
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P
Trousser une quille!... Ben voilà du jargon pas sérieux!... ;-)<br /> Dans l'article, on trouvait des synonymes du verbe boire. Par exemple, se mettre à l'abri de la pluie!... Très régional, non, Patrick?... ;-)
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P
Ce que je préfère dans le vin, c'est le goût du vin. Tout le reste (ou presque) selon moi n'est que littérature, on peut parler du vin sans être prétenteux ou jargonnant.<br /> <br /> Je pourais par contre causer longtemps sur les vins de femmes que j'ai en cave, comme Marlène Soria, Corinne Couturier, et là, c'est vraiment sérieux ;-))<br /> <br /> Par ailleurs, que des beaux vins dans cet article, toujours volontaire pour en trousser une quille!
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