Voilà tout juste un an, je vous proposais de découvrir la naissance, que dis-je, la gestation, d'un nouveau vignoble au coeur de la Vendée viticole, des Fiefs Vendéens : le Clos Saint André, de Jérémie Mourat, à Mareuil sur Lay.

Un message récent du jeune vigneron mareuillais ne pouvait que m'inciter à constater, de visu, l'évolution du projet :

Je voulais simplement te dire que les travaux avancent au Clos Saint André.
Nous finirons de planter 6.30 Ha (!) de chenin la semaine prochaine, avec les 40000 tuteurs qui vont avec, afin de les travailler en bio. Les bras commencent à être lourds...
Mais le projet avance.
L'impatience de sortir le premier millésime aussi...
Bientôt (millésime 2009) le verdict!

Nous avions, en effet, convenu de nous revoir pour apprécier l'ampleur du travail. Pour tenter de l'apprécier, du moins, pour ma part. Car, je crois qu'un amateur, fusse-t-il curieux de "vivre" en spectateur attentif un tel programme pluriannuel, ne peut véritablement mesurer toute sa dimension, au moins dans sa "quotidienneté"!...

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Il fait lourd en cette soirée estivale. De sombres nuées circulent encore et Jérémie Mourat, faisant le cumul des pluies de ces derniers jours, devine que le travail ne va pas manquer dans les prochaines semaines. Les 9 ha du Clos Saint André sont désormais plantés de chenin (et du "minimum légal" de chardonnay, pour bénéficier de la future appellation Fiefs Vendéens). Une étape déterminante, s'il en est, sur ce coteau en pente douce, qui regarde couler le Lay. Chaque jour qui va passer, chaque semaine, vont désormais apporter leur lot d'informations. Les trois hectares plantés en 2007 sont déjà observés par Jérémie et son équipe, déterminée et motivée comme jamais par ce challenge.

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Ce n'est pas encore la vie de château pour Jérémie Mourat, qui exprime parfois une sorte d'impatience tranquille. Et, à ce stade, ce ne sont pas encore les séances de dégustation qui se succèdent, mais plutôt les carnets de chèques!... Même s'il peut, si besoin est, s'appuyer sur une structure des plus solides (Les Vins Jean Mourat Père et Fils), des choix, sans doute déterminants, se succèdent, comme ce tracteur-enjambeur (poids plume dans sa catégorie et hypoconsommateur). Viendront plus tard, les cuves Nomblot en forme d'oeuf et les barriques issues de plusieurs tonnelleries.

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La construction du chai est programmée elle aussi, dans le bas de la parcelle, près des arbres de son voisin, amateur de cabanes. S'il n'y avait cet obscur projet immobilier, dans une zone de friches naturelles, en bordure du clos, tout irait pour le mieux, dans le meilleur des mondes...

La démarche bio est clairement affichée. Avec son compère Jérome, il multiplie la découverte de quelquest043396a_1_ flacons références. Des rencontres aussi, comme lors du passage récent au domaine d' Eddy Oosterlinck, du chevalier_guerrier_1_Domaine du Juchepie, en Anjou, dont la cuvée, le Sec, a laissé une très belle impression au jeune mareuillais.

Chaque jour qui passe éclaircit l'horizon du vigneron, mais les doutes demeurent. Dès 2010, il faudra convaincre et séduire, verre en main. Une cuvée, qui se veut, d'ores et déjà, haut de gamme, avec pour objectif la grande restauration et les marchés à l'export, qui sont curieux de telles démarches. Les perspectives laisseront alors la place à la prospective. Et Marie du Fou saluera alors comme il se doit, en son noble château mareuillais, le jeune chevalier, de retour d'un tournoi dont il doit sortir vainqueur!...

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Hola, preux Chevalier de Saint André !... Rendez-vous en 2009!...