750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La Pipette aux quatre vins
La Pipette aux quatre vins
Newsletter
Pages
Derniers commentaires
Archives
La Pipette aux quatre vins
Visiteurs
Depuis la création 1 096 173
27 décembre 2009

Réveillons y flacons!...

Si, en matière de florilèges, d'aucuns s'y entendent particulièrement, la partie gastronomique des fêtes de fin d'année nous offre la possibilité de tenter et de réussir, parfois, quelques mariages entre mets (souvent exceptionnels) et vins destinés à ces heures un peu folles, au cours desquelles, notre système digestif est, pour certains, mis à rude épreuve!...

Mais, nous n'avons pas pour obligation malgré tout, de succomber à la tentation, à la tradition huîtres-saumon fumé-foie gras-dinde rôtie farcie-bûche glacée et aux bouteilles supposées parfaites, en la circonstance, à savoir muscadet-chablis-sauternes-st émilion-champagne... Par exemple, bien sûr!... Et plutôt vu de l'Ouest!... Allez, avouez, on a tous des souvenirs de ce genre de réveillon!... Et souvent de bons, teintés de rires, de flocons qui virevoltent devant la fenêtre, de bougies qui font briller les yeux et les paillettes sur les joues de nos compagnes, de ring the bells fredonnée en ouvrant les huîtres et de rengaine tinorissiesque, puisque c'est la belle nuit de Noël!...

25122009_001   25122009_003   25122009_008

Après une mise en bouche couleur locale, du moins pour ce qui est du préfou maraîchin, accompagné d'un Moscato d'Asti 2009 de chez Bera, nous avons, en cette soirée dédiée, plus particulièrement, aux jeunes générations, opté pour deux flacons du Domaine Les Enfants Sauvages, de Carolin et Nikolaus Bantlin, sis à Fitou, mais roussillonnais de corps et d'esprit!... En premier lieu, la cuvée Cool Moon 2007, qui avait laissé quelques beaux souvenirs, en mai dernier, du côté de St Jean de Monts!... Elle devait être associée à un carpaccio de St Jacques, natures et fraîches, non sans une pointe de fleur de sel, poivres, baies diverses et soupçon de kari indien. Las!... Le flacon était bouchonné grave!... Et c'est là qu'entre en scène la cavalerie sanc e or, avec une remarquable bouteille du Domaine Matassa, de Tom Lubbe, volant au secours des opprimés du liège défectueux!... Tattouine 2008, grenache gris et maccabeu à parts égales, finesse et intensité, répondant parfaitement au met.

25122009_002   25122009_011   25122009_007

Pour la suite, l'assiette se composait d'un rôti de poularde farcie au foie gras et au boudin blanc truffé. Plein de saveurs, excellent... Et, c'est la cuvée Roi des Lézards 2006, des Enfants25122009_009 Sauvages, qui relevait 25122009_010le défi!... Un trio de charme carignan-grenache-mouvèdre, façon velours, qui suggère la garrigue sauvage et la douceur d'une matinée d'hiver, sous le soleil catalan... Il ne nous restait plus qu'à avaler une poire au vin, miel, épices et crème de cassis, dont Mme PhR a le secret et glisser jusqu'à l'arabica american del sud, associé aux douceurs, venues de Bretagne sud, d'Henri Le Roux, caramélier et chocolatier à Quiberon et Landévant... Un régal, Doc!... (private joke)... Un cigare peut-être?... La nuit est douce en ville... A suivre...   

Quarante-huit heures plus tard, le match retour avait pour cadre, un petit village de la campagne vendéenne. Une sorte de boxing day, pour lequel la famille est conviée au stade, histoire de vérifier que la digestion du premier round s'est bien passée!... Le village s'appelle Le Puy du Tablier. Les cordons bleus ont revêtu ce dernier. Les autres sont de corvée... d'eau!... Si, si...

25122009_015   25122009_012   25122009_013

En fait de boxing day, c'était plutôt le classico!... Saumon fumé, foie gras, chapon... Côté liquide, il fallait donc sortir des sentiers battus et rebattus. De l'eau donc, plate ou frizzante... Non, je rigole!... Après une nouvelle mise en bouche sur la base de gougères dorées et de Vent des Bulles rosé du Domaine Aloha, pour souhaiter la bienvenue (en hawaïen!) aux retardataires, le dîner s'ouvre sur un saumon fumé de Norvège, très légèrement citronné et relevé d'une sauce à base de crème fraîche, Bleu des Causses, noix concassées et raisins secs marinés dans un Cognac La Pouyade, du Domaine Jean Fillioux. Enlevé, comme coup d'envoi!... Ceux qui le souhaitaient, tentèrent d'y associer un trait de Cognac, mais un Roero Arneis Perdaudin 2008, de chez Angelo Negro e figli, avait la charge de marquer à la culotte le tonitruant norvégien!... Mission accomplie, malgré le physique du goleador!...

25122009_014   25122009_016   25122009_017

Le foie gras n'était pas au top de sa forme, d'autant que certains ingrédients étaient restés au parking!... Mais, il est où le Sechuan?... Confit d'oignons et fleur de sel, mais surtout un très beau Gewurztraminer Vendanges Tardives Zinnkoepflé 1996 de Seppi Landmann, dans un grand jour, tenta et réussit à plusieurs reprises, petits ponts et coups du foulard, en donnant le tournis à ses vis-à-vis!... L'assistance était aux anges et en redemandait!... Les anges(-gardiens), eux-mêmes, quittèrent leur but, pour solliciter la foule en délire!...

Le plat de résistance ne se fit pas attendre. Stoppeur et libero mirent tout en oeuvre pour verrouiller le catenaccio!... Mais, les envolées du chapon farci aux marrons et boudins truffés (très en verve, par les temps qui courent!), aggravèrent rapidement le score. Sur les ailes, deux options étaient proposées : un Dolcetto 2008 de Luca Roagna, tout en rondeur et classe, malgré sa jeunesse et un Vouvray Demi-Sec 2007 de Philippe Foreau, brillantissime, vertueux, en un mot talentueux.

25122009_018   25122009_020   25122009_019

Le score était acquis. Et l'entrée en jeu d'une salade de fruits servie avec glace vanille et chocolat ne changea rien au tableau d'affichage. L'extra-time fila sans qu'on s'en rende compte!... Le premier qui suggéra de fêter cette victoire dans un irish pub du quartier eu gain de cause. La nuit était fraîche, mais sèche. "Dis-moi, il te reste bien quelques Flor de Selva et Partagas dans ta boîte à gants?..."

25122009

"Tu as des places pour la semaine prochaine?..."
"Yes, we can!.."

Commentaires
P
D'Asti, plutôt que Moscati ? !
Répondre
D
Et l'ex sudiste rhodanien et néo breton que je suis maîtrisait la formule, merci msieur vendéen costarmoricain de la Roche/Yon ;-))<br /> Pour le "chocolat etc", c'est à Nantes et c'est toujours déraisonnable<br /> www.chocolat-et-caetera.fr<br /> <br /> Le chocoladdict...
Répondre
P
Bon alors, le Breton de Landévant : origine du verbe baragouiner?... Tu maîtrises?... ;-)<br /> On dit qu'à l'époque des travailleurs-voyageurs, je veux dire des Compagnons qui faisaient le Tour de France (pas celui d'Armstrong!...), les Bretons se retrouvaient ensemble et réclamaient à manger et à boire, à l'heure de la pause, en disant bara (pain en breton) et gwin (vin dans cette même langue). Et que, dans un même temps, les tenants de langues d'Oc (rhodaniens ou marseillais, par exemple) s'exclamaient en les entendant : "Mais, kes k'ils baragouinent?..." Donc, l'origine du mot n'est pas bretonne, mais sudiste, en fait!...<br /> Ceci dit, de ton côté, le chocolat, ça tourne à la déraison!...
Répondre
D
"j'entrave quetchi à ce baragouin...".Je vois juste que chez les PhR on sait se cramponner à table aussi bien coté fourchette que pipette...Coté troc, mention très bien pour ce petit jeune qui monte, mention spéciale pour ceux aux fruits, la boite est vide depuis hier soir...
Répondre
P
Non!... De la Premier League!...<br /> http://www.premierleague.com/page/Home/0,,12306,00.html<br /> ;-)
Répondre