Voilà peu, quelques ardents défenseurs de la cuisine régionale pure et dure me faisaient aimablement remarquer que mon choix récent d'associer potée auvergnate et vin de Bourgogne confinait au crime de lèse-majesté culinaire!... "Comment?... Une potée sans gamay d'Auvergne?... L'interdiction de séjour plane, comme l'épée de Damoclès dans la cuisine de Vercingétorix!..."
Que pouvais-je faire d'autre, pour tenter de me rattraper et éviter ainsi toute excommunication, toute condamnation à ne découvrir et à ne boire pour l'éternité, que des flacons issus des 109 grands crus d'eaux minérales d'Auvergne, que de marier pour l'heure un boeuf bourguignon et un gamay du Forez, tendance granitique?... Il faut se méfier des buveurs d'eau, c'est bien connu, surtout par les temps qui courent!... Donc, il ne me restait plus qu'à mettre les mains dans la farine et à passer à l'acte, façon blog tendance.
Quelques heures plus tard, mijoti, mijotage, la célèbre estouffade finissait dans notre assiette. Il ne manquait rien des lardons et de la couenne, des carottes, de l'ail et des oignons, de la viande poudrée de farine, du bouillon de boeuf, du persil, du thym et du laurier, ainsi que des oignons grelot. Quant au vin, il s'agissait de Mémoire de Madone 2011, de Gilles Bonnefoy, à Champdieu, au coeur des Côtes du Forez et du département de la Loire. Un gamay vieilles vignes sur volcan, fruité et tendu, agréable et gouleyant.
Du terroir sur la table, ou je ne m'y connais guère!... Après Gilles Ballorin et la potée auvergnate, voici donc Gilles Bonnefoy et le boeuf bourguignon. A table!...
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Je t'ai déjà dis, c'est quand tu veux pour une découverte du vignoble auvergnat!.. ;-)