750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Pipette aux quatre vins
La Pipette aux quatre vins
Publicité
Newsletter
Pages
Derniers commentaires
Archives
La Pipette aux quatre vins
Visiteurs
Depuis la création 1 096 790
15 août 2013

Etape et casse-croûte à La Roche Buissière

Un petit creux sur votre route, du côté de Vaison la Romaine?... En traversant le village de Faucon et en ralentissant du fait des différents dispositifs routiers, mais aussi des virages, vous ne pouvez pas manquer le Domaine de La Roche Buissière, d'Antoine et Laurence Joly. Nous sommes juste à la limite du Vaucluse et de la Drôme. Des Côtes-du-Rhône et des Baronnies. Quelque part entre Provence et Alpes. Au couple, on peut ajouter un autre acteur essentiel : Pierre, le père d'Antoine, un des précurseurs du bio dans la région, qui se bat, auprès de son fils et de sa belle-fille, contre l'arbitraire et les décisions de justice.

015 001 014 010

A l'origine, les grands-parents d'Antoine étaient apiculteurs. On ne sait quelle abeille avait piqué Pierre, mais celui-ci était à Paris, en mai 1968, au coeur des évènements du printemps, qui ne manquèrent pas de donner quelques idées à certains participants. Il regagne le village familial au milieu des années 70, pour un retour à la terre, option polyculture. Il plante quelques parcelles de vigne, soigne de vénérables oliviers et diversifie ses orientations culturales, sans oublier les abeilles et le miel.

Le label bio acquis depuis les années 80, Antoine et Laurence reprennent le domaine en 1999, année de leur premières vendanges, en vue d'une sortie progressive de la cave coopérative de La Vigneronne, à Villedieu. Depuis 2003, tout est désormais vinifié au domaine. Aujourd'hui, pas moins de 17 ha en Vin de Pays des Coteaux des Baronnies et en Côtes-du-Rhône, le tout composé de grenache, syrah, cinsault et mourvèdre, sur les communes de Faucon et Mérindol les Oliviers, ainsi que dans les Baronnies, à 400 mètres d'altitude.

004   012   013

Si le caveau, au coeur du village, est ouvert depuis 2000, les premiers gros investissements destinés à l'aménagement des installations datent de 2001. Une modernisation qui se voulait incontournable, tant le vigneron voulait opter pour une grande qualité de la vendange et l'exigence de vinifications naturelles. Depuis 2004-2005, la production (600 à 650 hl et, selon les millésimes, de 25 à 35 hl/ha) répond à une orientation "zéro soufre"!... Il faut dire qu'à la dégustation, ce choix semble tirer vers le haut, les vins d'une gamme bien étagée, avec quelques cuvées tout à fait gourmandes, qui deviennent des références en la matière.

006   003   007

Les visites se succédant lors de notre séjour, un détour par les vignes fut remis à une autre occasion. Mais, nous allions donc pouvoir profiter de la table proposée depuis quelques temps, à savoir le bar à vins, dont la terrasse domine le vignoble. Nous faisons fi du fort mistral, qui menace de mettre à mal la protection transparente et, munis d'une petite laine, nous nous installons pour admirer le paysage lumineux propre à la région, avec ce type de météo.

Première surprise, la présence de poisson sur l'ardoise du jour. En fait, Laurence nous explique qu'ils ont mis au point, avec un copain breton, une livraison hebdomadaire de produits de la mer océane, venant en droite ligne de Roscoff. Sinon, c'est volontiers tapas, assiettes fraîcheur ou charcuteries de qualité. Et une tapenade tip-top avec le Côtes-du-Rhône rosé du domaine, façon pressurage direct des quatre cépages!... Après avoir apprécié notre plat du jour (option viande) et notre salade composée, nous passons un peu de temps avec Laurence et Antoine, pour passer en revue l'essentiel des cuvées disponibles.

005   009   011

Avec Flonflons (AOP Côtes-du-Rhône) et Petit Jo 2012 (Vin de France), chacun trouvera un vin de soif à son goût, selon que l'on préfère une dominante de syrah ou de grenache. Petite Jeanne (Côtes-du-Rhône) et Prémices (100% grenache pour celui-ci)  ont des orientations résolument vin de soif et de fruit, que l'on peut apprécier légèrement frais. C'est aussi selon les goûts pour les deux hauts de gamme, destinés à quelques années de garde : Le Claux 2010, très Rhône, tonique et droit, avec 90% de grenache et le reste de syrah et Gaïa 2010, avec une large majorité de syrah issue de vignes en coteaux et du grenache pour compléter, à la fois solide et élégant. Ces deux derniers sont en AOP Côtes-du-Rhône.

Indiscutablement, La Roche Buissière a de beaux atouts et les vins proposés ne manquent pas de séduire les visiteurs de passage, mais aussi de plus en plus d'amateurs, un peu partout. Des vins dont le fruité très propre et le naturel s'impose à tous. Des cuvées qui portent la lumière et le vent de la région. Des bouteilles à partager avec quelques amis, autour d'une table, sur une terrasse ombragée, parce que le vin, c'est aussi cela : un rendez-vous avec le plaisir.

Publicité
Publicité
Commentaires
P
Ah, je l'ignorais!... Si ça continue, tu vas avoir une statue sur le Ventoux!... Tu te rends compte tous ces vignerons qui comptent, passés entre tes mains!... ;-)
Répondre
O
Ola, on dirait que tu est passez par là ! Cool de te voir parler d'Antoine et Laurence. Je ne sais pas s'il t'a raconté l'histoire mais il a failli faire un bts gestion et maitrise de l'eau en 93, et parce qu'il avait passé une belle année auparavant en viti-oeno dans mes cours au CFPPA, il est revenu au vin...ouf tant mieux pour nous tous....!!!
Répondre
Publicité