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La Pipette aux quatre vins
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21 mars 2017

Afrique du Sud : le vent, la lumière, l'arc en ciel et les vins!... (1)

Un cap à franchir, changer de cap, définir le cap, maintenir le cap!... Un cap est toujours de Bonne Espérance, même s'il était, en l'occurence, naguère, celui des Tempêtes!... Je ne peux que confirmer ce que l'on me dit aujourd'hui, à mon retour d'Afrique du Sud : cinq jours, c'est trop court!... Mais, quel souffle!... Un pays, des paysages, une réalité qui ne peuvent laisser personne indifférent!...

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Une fois notre duo de "chasseurs de têtes et de cuvées hors normes" reformé, après un vol à émotion pour l'un, au départ de Paris et un looonnng voyage avec escale à Doha, au Qatar, pour l'autre, nous nous dirigeons vers l'un des nombreux comptoirs permettant la location de voiture. "Vous souhaitez une automatique?..." De préférence en effet, avec en plus la nécessité de s'acclimater à rouler à gauche. "En anglais ou en français le GPS?..." Disons français, parce que dans un pays où pas moins de onze langues officielles se cotoient, cela pourrait ne pas être simple de demander son chemin!... Ceci dit, une certaine, voire une bonne pratique de la langue anglaise est indispensable (ce n'est pas encore tout à fait mon cas), même si l'on croise parfois des habitants parlant le français avec un délicieux accent (Hi Jessica!). Petite précision, le véhicule à droite ci-dessous n'était pas disponible, même s'il est destiné à la pratique de l'oenotourisme en AfSud, activité en plein développement. Certainement un bon compromis, quand on sait qu'il faut parfois quitter les routes asphaltées pour gagner les wineries et pourquoi pas, croiser en chemin quelques animaux en liberté dans la contrée.

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Dès que l'on quitte l'aéroport, on se confronte aux paysages ("A gauche, roule à gauche!). Si mon coéquipier a un programme plutôt chargé dès le début de semaine, nous optons pour une bonne dose de tourisme pour ce samedi après-midi et le dimanche, histoire d'en prendre plein les mirettes et nous n'allons pas le regretter avec la météo du moment, malgré le vent fort - le Cape Doctor - un souffle de sud-est ressemblant un peu au mistral, connu pour ses vertus purificatrices, quand il ne porte pas atteinte au vignoble, en brisant les vignes.

Après un rapide conciliabule et la consultation d'une carte de la région, au programme de cette première demi-journée, Klein Constantia et Table Mountain. La tradition historique d'une part, qui nous rappelle que même si on assimile l'Afrique du Sud aux pays viticoles du nouveau monde, elle s'appuie souvent néanmoins sur un vignoble ancien, avec parfois des vieilles vignes, y compris dans le bush et, pour finir la journée, une séquence émotion (vu la météo!) dans le télécabine permettant d'accéder à l'un des plus beaux sites du pays.

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Le vin de Constance est de renommée mondiale depuis des lustres. On dit que Napoléon, Frédéric le Grand, Bismarck ou Louis-Philippe, pour ne citer que ceux-là, en étaient friands. Klein Constantia est apparue dès les dernières années du XVIIè siècle (il existe aussi Groot Constantia ou Constantia Uitsig dans le secteur), mais a connu des hauts et des bas, comme il se doit. Depuis les années 80, les propriétaires actuels ont restructuré le domaine, afin de rendre à ce vignoble son luxe d'antan. Dans la foulée de ces quelques grands hommes, pas de raison de ne pas y goûter!... Une jolie mise en bouche, avant de passer à autre chose de plus... étonnant.

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A l'heure qu'il est, presque quinze heures, il est temps de découvrir la cuisine sud-africaine. Mon pilote connaît un peu le secteur et nous prenons la route de Hout Bay, petite station balnéaire pleine de charme. Une plage, un petit port de pêche et un restaurant avec vue sur la baie : Mariner's Wharf. Ne cherchez plus, il y en a pour tous les goûts, coups de soleil compris sur la terrasse!... Au passage, nous y découvrons notamment des huîtres excellentes, juste grasses comme il faut et savoureusement accompagnées d'une petite sauce à base de concombre, comme nous les proposons parfois avec des échalotes et du vinaigre. Bien moins agressif pour les mollusques!...

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Au terme du repas, nous nous adaptons aussi au mode de paiement local : par carte certes, mais auquel on ajoute un pourcentage destiné à la serveuse ou au serveur, souvent noir(e) ou métisse. Parfois, les deux sont cumulables, mais il est préférable de disposer de quelques rands (la monnaie sud-africaine, 1000 rands = 70 euros environ) afin d'ajouter le pourboire. Il n'est pas rare de pouvoir manger pour moins de 400 rands à deux, ce qui est très raisonnable, à comparer avec bien des tables européennes (je parle bien de table, pas de mal bouffe!). Enfin, dans bien des cas, il faut aussi penser au "parking gardé". Un espace supposé public, même s'il n'est pas clôturé, mais simplement délimité par quelques rochers ou quelques pierres, est bien souvent sous la surveillance (plus ou moins efficace) d'un habitant du cru, qui cherche là, à se faire quelques piécettes, plutôt que de proposer des bacs de fruits à certains carrefours stratégiques, voire des lunettes de soleil. La société sudafricaine est une des plus inégalitaires au monde et le niveau de vie des 80% de noirs n'a pas progressé depuis la fin de l'Apartheid. Certains disent qu'il a même régressé, c'est dire!... Pourtant, nous avons à faire à des gens le plus souvent gentils et souriants. Qu'on s'en défende ou pas, notre regard européen, voire français, est forcément interpellé par certaines choses, comme les hauts mûrs entourant les jardins, surmontés d'une demi-douzaine de fils électriques. De telles inégalités engendrent l'insécurité, c'est une réalité absolue ici. Dans le pays, on prend (les blancs) sa voiture pour faire quelques dizaines de mètres. Il n'y a que les noirs qui marchent le long des routes, le matin ou le soir pour regagner leur township. Même le vélo est peu recommandé, comme en témoigne un cycliste allemand, rencontré dans l'avion du retour. A noter que, selon la même source, un secteur comme Constantia est jugé plutôt calme, mais il semble qu'il soit sous vidéo-surveillance intégrale. Quelque chose que l'on remarque mieux à vélo qu'en voiture...

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Après ces considérations sociologiques, que nous évoquons en route, nous mettons le cap vers Table Mountain (Tafelberg en afrikaans), afin d'y arriver avant la fermeture du télécabine. Un endroit quasi mythique surplombant la ville du Cap, qui fait partie des sept nouvelles merveilles de la nature (avec l'Amazonie, la baie d'Halong ou l'île de Komodo, par exemple). Un véritable roc, qui culmine à 1086 mètres, où la faune et la flore sont jalousement protégées. C'est le symbole de la ville et sa plus grande attraction touristique. Les nacelles tournent sur elle-mêmes et offrent aux passagers une vue saisissante à 360°.

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C'est la fin d'après-midi et le vent très fort rafraîchit l'atmosphère. Lorsque ce vent de sud-est souffle (toujours le Cape Doctor!), il arrive que les nuages débordent vers l'ouest. On dit alors, vu du bas, que la table est mise (en anglais, table cloth). C'est la fin de la journée, la nuit commence à tomber et nous vivons là, la séquence émotion du jour : la sirène hurle, va-t-on devoir descendre à pied?... Non, finalement, la cabine descend sur la face protégée du vent et nous regagnons la "terre ferme" sans encombre.

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Au terme de cette première journée, il ne nous reste plus qu'à rejoindre (à gauche, roule à gauche!) le quartier de Fresnaye et l'Avenue Normandie, que surplombe Signal Hill, une des collines qui encadrent Table Mountain, où se situe Maartens Guest House. Une très belle chambre d'hôte m'attend là, histoire de prendre un repos bien mérité, après trente-six heures sans réel sommeil réparateur. Le lendemain matin, il suffira d'un délicieux breakfast couleur locale (oh, les jus de fruits!) pour repartir du bon pied et découvrir le Cap de Bonne Espérance, un moment très attendu. A suivre!...

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