On peut même presque dire que l'Île de Porquerolles, ce sont trois vignobles!... Si proches l'un de l'autre et si différents. Le Domaine La Courtade est sans doute le plus connu, mais il ne faut pas oublier le Domaine Perzinsky et bien sur, le Domaine de l'Île. Ce dernier est en fait celui qui est à l'origine de la création de ce vignoble insulaire, qui pourrait peut-être prétendre à une appellation propre, même si ses sols sont très proches de ceux de la frange côtière des Côtes-de-Provence ("au-delà de l'autoroute, c'est le calcaire qui domine!") et que l'île pourrait sans doute intégrer la récente AOC Côtes-de-Provence-La Londe, apparue en 2008. Allez, quinze ou vingt minutes de ferry-boâte, ça ne vous fait pas peur!?...
En fait, en dépassant le fort de la Tour Fondue, qui garde la Presqu'île de Giens, je me demande un peu ce que sont ces trois domaines qui totalisent environ quatre vingt hectares de vignes, sur une île qui atteint à peine 12,5 km². Surtout quand on sait qu'elle est surtout recouverte de forêts, forte de hautes falaises sur sa côte sud et pleine du charme de ses belles plages, faisant face au Continent. Un havre de paix?... Peut-être au mois de février, lorsque des vêtements chauds sont indispensables, pour les randonneurs qui remplissent presque le petit ferry ce matin là, mais, de toute évidence, souvent prise d'assaut lorsque les beaux jours arrivent, même assez tôt, dans cette contrée des plus agréables. Dans le chenal, on aperçoit parfois la baignoire grise et sombre d'un sous-marin se dirigeant vers Toulon, bénéficiant ce jour d'un ciel matinal partagé et d'une mer grise, contribuant à sa furtivité relative. Très vite, on touche le port, largement occupé de vaisseaux dédiés à la plaisance estivale.
Un peu d'histoire avant toute chose : au fil des siècles, Porquerolles est d'abord considérée comme une place forte, puisque les fortifications y apparaissent dès l'époque de François 1er. L'île devient aussi un lieu de garnison, notamment sous Napoléon 1er, puis on voit apparaître une fabrique de soude destinée aux savonneries de Toulon et de Marseille, qui ne manquera pas de provoquer divers dommages sur l'environnement. Porquerolles va aussi subir quelques incendies, dont trois plus importants, en 1856, 1865 et surtout en 1897. Ce dernier dévasta l'île pendant quinze jours.
En 1911, François-Joseph Fournier, de retour du Mexique, où il avait fait fortune dans les mines d'or et d'argent, rachète l'île (1100 hectares). Il s'y installe avec sa femme et ils y auront sept enfants, dont six filles. Il remet en valeur l'agriculture, avec notamment des arbres fruitiers, du maraîchage, l'élevage de bovins, des céréales, des orangers et des pomélos, encourageant au passage une forme d'autosufisance partielle. Mais surtout, il plante 170 hectares de vignes sur les quatre plaines naturelles et sablonneuses de l'île, comme autant de pare-feux. Du coup, cela devient une des plus grandes exploitations vinicoles de France et l'on dit que son épouse, Sylvia, sera une des créatrices des Côtes-de-Provence. Womendowine!... F-J Fournier décède en 1935, puis les installations sont quelque peu vandalisées pendant l'Occupation. En 1957, l'île est partagée pour quatre de ses filles, sur la base des quatre parties du vignoble. A cette époque, l'Etat rachète les droits de plantation, mais l'une des filles, Lélia, épouse Le Ber et son mari Dominique, replantent vingt hectares dans la plaine dite du Brégançonnet, du côté ouest et construisent une nouvelle cave. En 1971, l'Etat français rachète presque toute l'île, pour en confier la gestion au Parc National de Port-Cros, qui va ensuite rechercher des partenaires, afin de préserver et entretenir Porquerolles, en encourageant notamment l'installation de vignerons, qui devront cependant défricher certaines surfaces.
Source : www.histoire-eau-hyeres.fr
~ Domaine Perzinsky ~
C'est le plus petit des trois domaines de l'île de Porquerolles et peut-être le moins connu, sans doute parce qu'il a été le dernier à s'implanter. Les armoiries historiques de la famille, colorées de bleu, de rouge et d'or, apparaissent en bonne place sur les étiquettes et les documents du domaine. En fait, les frères Alexis er Cyrille Perzinsky sont les représentants de la troisième génération d'une famille russe, qui émigra au moment de la Révolution de 1917, passa par la Tunise, puis s'installa en Bourgogne. Cyrille, ainsi que ses deux soeurs, fit des études d'oenologie à Beaune, avant de partir vers le sud, dans le Rhône, puis au Château de Pibarnon, où il fut maître de chai pendant huit ans, ainsi qu'une année au Château Vannières, le tout au coeur de Bandol. Alexis quant à lui, plus jeune, fut d'abord électronicien, mais il est, au final, le déclencheur de leur aventure porquerollaise.
Ce dernier découvre Porquerolles en 1986, imaginant vite que c'est le lieu idéal pour réaliser le rêve qu'il partage avec son frère : créer leur propre vignoble. Suite à une rencontre fortuite avec le conservateur du Parc National de Port-Cros, il se voit proposer des terres qui restent à défricher, mais où il sera possible de planter une dizaine d'hectares de vigne, toujours considérée, par les autorités, comme le meilleur pare-feux. Après près de cinq années d'effort, la première parcelle de mourvèdre est plantée en février 1991, la première récolte sera millésimée 1993.
Bien sûr, dix hectares, c'est le seuil de la rentabilité. Et encore! Le bail emphytéotique leur a confié dix-sept hectares, mais avec actuellement 1,5 ha en réserve. Il faut dès lors négocier, pour obtenir l'échange de trois hectares proches des parcelles déjà plantées. En 2015, le projet d'extension est jumelé avec de nouveaux objectifs commerciaux. Leur beau-frère, Richard Auther, ex-directeur de La Courtade, les rejoint dans ce but, mais finalement, il quitte la France, fin 2017, pour prendre en main un immense domaine de 180 ha au coeur de... l'Ethiopie!... L'aventure c'est l'aventure!... Et pour ce qui est du développement du domaine, il faudra patienter. Au fil de la conversation, avec Cyrille Perzinsky notamment, on comprend vite à quel point et aux yeux des deux frères, toute évolution, même pour aller vers la production de cuvées haut de gamme ou améliorer la distribution, à l'export par exemple, entraîne des investissements qu'il faut pouvoir supporter. Chez les Perzinsky, on sait compter!... Et le rêve a les pieds sur terre.
"Si j'avais quarante ans aujourd'hui, je serai passé en bio!" Au moment d'atteindre la soixantaine, Cyrille préfère garder cette sécurité que l'approche raisonnée lui a apportée. A ce jour, il ne se voit pas capable de supporter la perte d'une récolte et l'éventuelle solution curative, en cas d'attaque de maladie, le sécurise. En février, on découvre des parcelles entièrement enherbées, grâce à un semi d'orge "made in Provence", ni bio, ni OGM, qui va disparaître avant le 1er avril. "Je fais confiance à notre fournisseur régional. Certains optent pour d'autres céréales labélisées d'origine lointaine... Chacun sa vue des choses!... Mais, les faisans, les perdrix et les sangliers sont à leur affaire, de toute évidence!..." Tiens, à ce propos, ces derniers semblent être venus à la nage, voilà quelques décennies. En droite ligne, si l'on peut dire de Port-Cros, distante d'une douzaine de kilomètres! Mais, c'était grâce au courant ligure qui suit la côte, bien sûr!... Et ils ont l'air de se plaire à Porquerolles!...
La densité de plantation se situe à 4000 pieds/ha. Le vignoble est organisé pour être largement mécanisé, du griffage à la vendange. On trouve 35% de mourvèdre, 15% de cinsault, 10% de syrah, 7,5% de grenache, ainsi que du cabernet franc, cépage qui, selon le vigneron, n'est guère adapté à la région. Pour les blancs, 25% de la surface totale est plantée de rolle, mais aussi d'un peu de sémillon. Les sols sont ceux de la Provence schisteuse, constitués par un socle silurien composé de phyllades. Dans les parcelles dédiées à la vigne, on trouve des schistes dégradés, qui proposent plutôt des sols sablonneux, dans lesquels on rencontre aussi du quartz. Particularité de l'île : elle ne compte aucun cours d'eau permanent, mais les eaux sont filtrées grâce à la perméabilité des sols, si bien qu'on trouve des réserves substantielles non loin de la surface, dans ces parties plus poreuses. Un terroir que l'on peut rapprocher de fait, de certains vignobles prestigieux, comme la vallée de la Moselle, Collioure, Andlau, Priorat et même certaines parties de l'Anjou. Bien sur, il faut aussi prendre en compte le climat propre à la situation insulaire : les températures moyennes se situent à 15,3°C, avec un minimum de 6,5°C et un maximum de 26,7°C. Cette amplitude thermique permet notamment à la végétation, de mieux supporter la sécheresse estivale. Les précipitations sont faibles, de l'ordre de 650 mm de pluie sur 70 jours par an. Enfin, le mistral permet de lutter plus efficacement contre les maladies cryptogamiques.
Bon an mal an, le Domaine Perzinsky met sur le marché entre 50 000 et 60 000 bouteilles, dont 10 000 environ à l'export. Les choix de vinification sont somme toute classiques, le matériel et la technique privilégiée attestant d'une certaine rigueur de production, obéissant à des objectifs commerciaux constants et à la satisfaction d'une clientèle largement locale (les restaurants) et estivale. Il faut noter que 38% des ventes se font au domaine même, auprès de touristes de passage qui, au terme de leurs randonnées ou de leur séjour, viennent faire quelques achats avant de reprendre le bateau. Avec une gamme dont les prix se situent entre dix et moins de quinze euros au domaine, on peut comprendre l'attractivité de celui-ci. Voici donc une entité viticole, à défaut d'être véritablement une propriété au sens exact du terme, qui a pris sa place dans ce paysage enchanteur, avec modestie et une certaine humilité, mais avec détermination et l'envie de bien faire. Après tout, lorsqu'on passe du rêve à la réalité en quelques années, on se battit autant de certitudes, mais la sagesse obtenue grâce à cette expérience est d'une richesse certaine, n'en déplaise aux donneurs de leçons de tout poil.
~ Domaine de l'Île ~
Voici donc où se situe la genèse de la Porquerolles viticole. Quelque part entre la Plage d'Argent et la calanque du Brégançonnet, côté ouest. C'est là que Lélia Le Ber, née Fournier et son mari Dominique vont planter une vingtaine d'hectares de vigne et construire une cave, entre Trente Glorieuses et Baby Boom. Aujourd'hui, c'est donc leur fils, Sébastien Le Ber, qui est propriétaire de cette partie du vignoble porquerollais. Ce dernier va gérer l'ensemble dès 1980, mais décide d'agrandir en 1987, en louant à l'Etat une quarantaine d'hectares, dont presque la moitié plantée de vigne aujourd'hui, y compris cinq hectares d'oliviers. Cette quatrième vallée de l'île est située à l'autre extrémité de Porquerolles et porte le nom de Notre-Dame. Au total, environ 34 hectares actuellement en production, dont 18 en propriété, à proximité de la cave et de la maison, avec pas moins de 65% de rosés proposés sur le marché, guère plus de 20% de blancs et 15% de rouges.
Le personnage clé du domaine, c'est indiscutablement Sami Aburabi, qui cumule les responsabilités et ne rechigne pas à les assumer : chef de culture, maître de chai, régisseur ou directeur quoi!... Nous n'avons échangé que quelques minutes au téléphone, avant mon arrivée à Porquerolles, mais j'ai en mémoire ce que ses amis, ou ceux qui l'ont rencontré, disent de lui. Certains évoquent son indiscutable humanité et d'autres sans doute davantage son aura. Peut-être, tous ne savent-ils pas qu'il est palestinien de Palestine, puisque né à Nazareth, tout en revendiquant une absolue laïcité. N'empêche que l'été prochain, il retournera dans son pays, avec toute sa famille, pour quelques vacances studieuses, puisqu'il sera sollicité pour ses conseils et son expérience, par un tout nouveau domaine viticole de la région de Canaan. Il n'aura pas pour mission de transformer l'eau en vin, ni même le vin en eau (quoique, en Palestine...), mais de transmettre tout ce qu'il a appris, au fil des années, en observant, en écoutant la nature et toutes celles et ceux qui ont goûté les vins du Domaine de l'Île.
Sami est arrivé au domaine en 2001. Le propriétaire lui donne alors les clés d'un ensemble qu'il faut sans doute restructurer et exploiter, au sens noble du terme, en déchiffrant les composantes de chaque parcelle et en extraire la quintessence, afin notamment de proposer des vins, mais surtout des rosés de gastronomie, ceux qui ne laissent pas indifférents les consommateurs. Tout commence par un rajeunissement du vignoble, en faisant un choix de cépages et de porte-greffes plus cohérents. Aujourd'hui, on compte 6,5 ha de syrah, près de 7 ha de grenache, 4 ha 20 de mourvèdre, 5 ha de cinsault, 3 ha de tibouren et 6 ha de rolle, seul cépage blanc du domaine. Du côté de Notre-Dame, une parcelle de 1 ha 50 de syrah a été arrachée voilà six ans et vient d'être replantée : dans le bas, plus limoneux, un grenache 435C sur porte-greffe Paulsen et dans le haut, plus rocheux, un clone 135C, le tout sera conduit en gobelet.
En quelques phrases, on comprend mieux à quel point le vigneron doit faire corps avec sa terre. Depuis dix ans, il a imposé et organisé des vendanges par terroir et non pas par cépage, ni par parcelle. Des vendanges à la carte, au sens littéral du terme. Le but paraît évident : la recherche d'une maturité optimale, si bien que les vendangeurs sont mobilisés pendant trois semaines, en moyenne. Le profil même des parcelles de vigne sur l'île est assez constant. Encore faut-il en comprendre l'influence. Une pente assez douce orientée sud-nord, la présence des arbres ceinturant les vignes, avec la nécessité de mesurer l'influence de l'ombre sur les bordures, même aux beaux jours, pendant le cycle de la plante. La cueillette est à ce point "chirurgicale", que lors du prélèvement et de la dégustation des raisins, au préalable, Sami va parfois indiquer aux vendangeurs qu'il faut s'arrêter au milieu d'un rang, là-même où il faudra revenir le lendemain.
La clé de tout ça tient en quelques explications et autant de gestes. Le vigneron considère que le vignoble se partage en trois terroirs différents : la partie basse, côté nord, plus proche du niveau de la mer, qui apporte une touche saline, parfois iodée, la partie médiane, à mi-pente, qui donne des notes de fruits frais plus ou moins prononcées et le haut, qui apporte du fruit confit, voire sec, en même temps que la structure et pour certains cépages, la puissance façon vins du Sud. Toutes les cuvées sont composées de cette façon, dans le but de parvenir à un équilibre satisfaisant, en se gardant d'obtenir des rouges confiturés ou des rosés insipides. Ces derniers sont d'ailleurs appréciés par les amateurs, pour leur évolution sur trois ou quatre ans.
Au cours de la visite, Sami vous expliquera aussi l'influence des pentes, celles que l'on distingue et celles que l'on devine, grâce à ses gestes illustrant les ruisseaux éphémères, ceux qui permettent parfois à la roche mère d'affleurer et ceux qui provoquent quelques surépaisseurs d'alluvions, modifiant la couleur de la terre. Le vignoble est en agriculture biologique, avec des rendements de 30 à 35 hl/ha le plus souvent et, pour les vins, pas le moindre passage sous bois. Les rosés sont composés de 25% des cépages grenache, cinsault, mourvèdre et tibouren. Les rouges de syrah et de grenache, les blancs uniquement de rolle, ou vermentino.
A Porquerolles, Sami Aburabi est vigneron, pour un domaine qui ne manque pas de supporters, mais cela de l'empêche pas, parfois, de monter sur les falaises et de regarder la mer. Parce que c'est sans doute un habitant de la planète, avant d'être strictement porquerollais. D'ailleurs, il va certains jours à la pêche, en accédant au bord de mer par quelque chemin escarpé, histoire d'attraper au lancer des daurades ou des sars. Comme il est aussi cuisinier à ses heures (je ne saurais trop vous recommander d'échanger, par exemple, une bouteille de vin contre un pot de marmelade d'oranges amères de sa production, lors de votre prochain passage!), il n'est pas impossible que vous vous retrouviez à sa table, si vous en avez le loisir et le temps. "Je cuisine volontiers français en hiver, mais l'été, les grillades, les épices, les fruits exotiques..." Et le rosé du Domaine de l'Île peut alors couler jusqu'au bout de la nuit!...
~ Domaine La Courtade ~
En se rendant dans le vignoble, on est parfois confronté à certaines difficultés, notamment l'indisponibilité de ceux qui sont sensés vous recevoir. Malgré les quelques précautions d'usage et ma prise de contact largement en amont de cette journée passée à Porquerolles, je n'ai pu visiter La Courtade, ce domaine qui était à mes yeux, jusque là, ni plus ni moins que le référent pour l'île. Et ce, pour cause de mise en bouteilles qui, si j'ai bien compris, ne se déroule pas sur place, mais sur le Continent, mobilisant tous les acteurs du domaine. La faute à pas de chance!...
Rappelons que la création de La Courtade remonte à 1983, à l'initiative d'un architecte local, Henri Vidal. Le domaine compte alors trente cinq hectares de vignes en agriculture biologique dès l'origine (certification Ecocert obtenue en 1997). Au décès de leur père, les enfants d'Henri Vidal ne peuvent faire face à la gestion du domaine viticole et à l'entretien du superbe mas. Ce dernier est cédé à la Fondation Carmignac en 2013, avec l'ambition d'y installer un centre d'art contemporain. Peu de temps après, Laurent Vidal décide de céder les vignes et c'est Edouard Carmignac en personne qui rachète le domaine en novembre 2014. Quelques changements dans l'organigramme s'en suivent : Michel Couturier est confirmé comme chef de culture. Florent Audibert, oenologue, remplace Richard Auther comme directeur d'exploitation et depuis quelques mois, Hugues Carmignac est en charge du développement commercial. Le vignoble s'étend, à peu près au centre de l'île, de la plage de La Courtade à l'Oustaou de Diou, une calanque étroite à l'abri du mistral.
Actuellement, le domaine commercialise 100 000 bouteilles, mais l'objectif est de doubler d'ici à 2021. Il faut dire qu'une profonde restructuration, voire une véritable mutation est en cours. Près de huit hectares ont été arrachés dès la reprise et chaque année, trois hectares seront replantés. Aujourd'hui, l'encépagement comporte sept hectares de mourvèdre, six de rolle, cinq de grenache, deux de syrah et deux de sémillon, auxquels on peut ajouter trois hectares de plantiers, notamment de cinsault, cépage nouvellement apparu à La Courtade. L'objectif est là encore de proposer 70% de rosés, blancs et rouges se répartissant pour les 30% restants, avec deux niveaux de gamme : Les Terrasses, issues d'une vinification en cuves inox et La Courtade, dont les trois vins passeront en barriques. (Source: Force 4, Conseil et Communication, pour le Domaine La Courtade).
Edouard Carmignac est un homme d'affaire avisé, son parcours parle pour lui et vaut mieux qu'un long discours. Il est aussi passionné d'Art Contemporain et aime pratiquer le polo et la musique. C'est aussi, dit-on, un amateur passionné, notamment par "les grands vins blancs sur la tension, la vivacité et dotés de relief qui opèrent leur charme sur lui." On peut également lire plus loin : "Cette opportunité de rachat représente pour lui une véritable aubaine de vivre sa passion, en réveillant la belle endormie qui disposait néanmoins des fondements viticoles nécessaires à sa réhabilitation et son développement." Dont acte. Mais gageons que les amateurs sont prêts à en apprécier les nouveaux contours... pour peu qu'ils puissent en franchir le portail!...