2018 sera une grande année, un grand millésime, à plus d'un titre!... Après les moments de frayeur au printemps, notamment du fait des 70 ou 80 mm de pluie tombée en quelques heures et la nécessité de réagir au plus vite, lorsque le matériel ne tombait pas en panne, puis une sécheresse presque digne de 1976 ou 2003, quelques fortes chaleurs en moins au coeur de l'été, les vignerons du Muscadet peuvent avoir le sourire. Mais, tout n'est pas si simple... Certains, les plus avisés, les plus vigilants ou les plus chanceux, font le constat de rendements souvent pléthoriques, avec des jus d'une qualité exceptionnelle. Pour d'autres, il y a la frustration de passer à côté d'un millésime qui reste dans les mémoires, lorsque la nature vous donne tout, surtout après deux années compliquées!... La faute à une défaillance matérielle ou technique au pire moment... Année d'anthologie certes, mais à relativiser au moment de tirer un premier bilan, parce que certains font un peu grise mine. Ceci dit, pour les autres, il faut aussi apprendre à gérer ces degrés naturels, toujours plus élevés...

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~ Marc Pesnot, à St Julien de Concelles ~

Le vigneron de la Sénéchalière le dit : "Je n'ai rien ramassé à moins de douze!" Vingt hectares, six cents hectolitres en cuves, la belle année que voilà! "Avec les parcelles relativement déplantées et mes vieux rossignols, on a bien fait du 45 hl/ha!..." Ce qui n'est pas la règle au domaine, il faut bien le dire. Ce rendement, cette réussite, il les doit à son extrême vigilance au printemps. Meurtris par la catastrophe du millésime 2016 et ses vignes dévastées par le mildiou, puis par le gel de 2017, vigneron et domaine auraient eu du mal à se remettre d'un jamais deux sans trois, que les plus pessimistes voyaient dans leurs plus noirs cauchemars!... Même si Marc Pesnot n'est pas enclin à baisser les bras. Il aurait plutôt tendance à innover, à rechercher de nouvelles approches, à ne pas se précipiter sur les traces des autres. Pour un peu, on le qualifierait de vigneron alchimiste, lui qui n'utilise plus de produits depuis des lustres et qui pourrait évoquer avec vous sa colère contre les pratiques maraîchères de ses voisins. Le metam sodium, il l'a découvert voilà quelques années, lorsqu'une sorte de "nuage toxique" l'obligea à se réfugier chez lui, alors même qu'il travaillait dans le cuvier!... Odeur nauséabonde, les yeux qui piquent... Comment cela peut-il être autorisé?... En fait, il semble que ces effets soient dû à une mauvaise utilisation du produit (comme dans le Maine-et-Loire récemment, c'est ce que disent les services compétents de la Préfecture!), mais il semble aussi évident que ce soit plutôt une activité économique que l'on protège, plutôt que de chercher à mesurer l'impact sur la population. Nous souffrons pourtant d'une double, voire d'une triple pollution : la vision plastique sur des hectares, l'utilisation d'un produit douteux, plus le traitement des sols destinés à la production de la mâche, grâce au passage d'une sorte de sous-soleuse répandant des graviers, afin de permettre l'emploi des tracteurs en toutes saisons. Résultat : des sols inertes et anéantis, qui pourraient bien devenir un jour des friches agricoles inutilisables. Il faut se rendre dans ce secteur du Sud-Loire pour avoir une exacte vision du problème!...

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Confronté aux affres de la météo ou aux maladies de la vigne, Marc Pesnot se projette toujours vers l'avenir. De plus, ces toutes dernières années, il a abordé point par point, tous les secteurs qui méritaient attention et restructuration. Ainsi, il a fait construire un nouveau bâtiment afin de stocker tout le matériel viticole. Une partie de cette nouvelle construction va d'ailleurs devenir un espace fermé destiné à l'embouteillage. L'accueil des visiteurs a lui aussi été grandement amélioré, avec un espace bureau vitré et une cuisine faisant office de caveau de dégustation très confortable. A l'arrière-plan, le cuvier a été entièrement rénové, afin de conserver une hygiène indispensable et les cuves sont positionnées sur des supports adéquats. Mieux encore, l'espace de stockage qui cachait les six cuves souterraines, construites par son père et non utilisées depuis longtemps, a été revu, pour justement permettre la rénovation complète de ces dites cuves. Au total, pas moins de 300 hl peuvent être élevés ainsi sur lie, à la mode du Muscadet, pour des durées plus ou moins longues.

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Au final, une certaine rusticité de l'ensemble laisse la place à un outil cohérent, permettant d'ouvrir de nouveaux horizons. Et tous les fans des cuvées de la Sénéchalière ne peuvent que s'en réjouir. Parce que, au delà de ces transformations, il y a autre chose... Face à la perte quasi totale du millésime 2016, Marc Pesnot avait créé une petite structure de négoce lui permettant d'acheter quelques raisins, çà et là, auprès de vignerons en bio du Pays Nantais et ainsi, sauver ce qui pouvait l'être. Même s'il fait assez peu référence à ces vins "qui ne sont pas issus de ses propres raisins", il est en passe de développer ce secteur. Parce que, pour lui, la passion et l'initiative l'emportent toujours. Ainsi, il a fait l'acquisition cette année de cuves tronconiques d'occasion en chêne (auprès d'Emile Hérédia), afin de mesurer l'impact de tels contenants, en les comparant à ses cuves en fibre utilisées depuis longtemps. Pour cela, il a acheté des raisins sur granit et sur gabbro, du côté de Vallet et La Chapelle-Heulin et en a réparti les jus dans les deux contenants. Il a procédé de même avec des melons issus de ses parcelles schisteuses. Désormais, le match est lancé!... Réduction, oxydation ou oxydoréduction?... A suivre!

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A noter que le vigneron est en pleine réflexion quant à l'élargissement des ces achats de raisins. En effet, disposant désormais de grands volumes permettant des élevages en mode Crus Communaux (18, 24 ou 36 mois sur lie), ce dernier n'écarte pas l'idée d'une sélection attentives de raisins et donc, à terme, de proposer sa propre sélection de crus, tout en appliquant son propre mode de vinification soit, pour l'essentiel, des pressurages très doux.

La méthode Marc Pesnot est pourtant relativement simple. Qu'on le veuille ou non, elle se rapproche des vendanges et vinifications à l'ancienne, lorsqu'on donnait du temps au temps. D'abord, toutes les parcelles sont ramassées en deux passages. Puis, le pressurage se déroule à très basse pression, soit à 170 millibars (au lieu de 1,5 bars!) pendant douze heures. Les vins dégustés sur cuve pour l'occasion sont donc issus du premier et/ou du second passage et de différents secteurs. C'est ce qui détermine le style de la maison. Parfois, les fermentations malolactiques sont faites ou pas. Dans certaines est intégrée une proportion de "nuitage", même si la plus grande part de celui-ci est désormais en cuves souterraines pour dix-huit mois. "Cette année, dès le huit ou neuf septembre, on a ramassé du chasselas qu'on aurait pu vendre sur le marché, nickel chrome!..."

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Le nuitage est en fait une macération carbonique en grappes entières qui atteint dix-huit heures, pratiquée tous les matins des vendanges, sur des raisins les plus sains possibles. Ensuite, pressurage et passage en cuves immédiat. Les vins sont alors différents dès le départ, avec beaucoup de fruit aujourd'hui, malgré les degrés relativement élevés (11,9°). Autre nouveauté notoire : l'apparition d'un Muscadet Primeur : Coeur de raisin, qui sera disponible à la mi-décembre. Une option qui était absolument impossible jusqu'à maintenant, du fait des fermentations se prolongeant le plus souvent au-delà du Nouvel An.

Notez également que pour la seconde année, sera proposée la cuvée 13è heure, issue de la "recherche fondamentale" du vigneron!... En fait, il tire profit de ce pressurage de douze heures pratiqué sur toute la vendange, pour le prolonger une heure de plus, en augmentant très légèrement le grammage de la pressée. "Il s'agit d'explorer le grain de raisin, sans atteindre le tanin. On en tire quelques gouttes à chaque fois et tout est assemblé. Le melon est un cépage non aromatique, donc tout se trouve sous la peau. On recherche donc les flavones plutôt que les anthocyanes, sans destructurer." Résultat, un jus plus coloré, une expression aromatique exaltante, pour ce que Marc Pesnot considérait jusqu'à maintenant comme un "vin médecin", dont il intégrait quelques litres dans certaines cuves, si nécessaire. Mille bouteilles en 2017, un peu plus cette année, mais il n'y en aura pas pour tout le monde!... Il en sera de même pour l'Abouriou, puisqu'un peu plus de quatre hectolitres de jus de goutte seulement seront disponibles. Il va falloir se présenter au bon moment!...

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Pour finir, notons que les vignes ne sont pas en reste, pour ce qui est des évolutions en cours. En effet, après la reprise de la parcelle dite du Rocher, dont la complantation n'était pas des plus réussies, du fait de plusieurs facteurs ayant contrarié les jeunes plants, la folle blanche octogénaire donnera quelques bois, pour une massale très attendue, avec une plantation sur une zone "de rocher pleine peau"!... Peut-être l'année idéale pour le faire, ces vieilles vignes de quatre-vingt ans semblent reposées, après deux années de disette, au point qu'elles ont produit de gros bois et que leur feuillage jaune tient toujours!...

Il y aura donc encore quelques nectars à découvrir du côté de St Julien de Concelles, soyons en certains, chez un vigneron qui relève les défis de l'avenir, tout en travaillant à la marge (certains diront, goguenards, border-line!) de tout ce qui se pratique dans la région. Pour le plus grand plaisir des amateurs, dont certains quelque peu lassés par l'uniformité ambiante. Même si le Muscadet nous habitue désormais à la notion de crus et à l'apparition d'identités remarquables.

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~ Julien Braud, à Monnières ~

Un jeune talent qui en a surpris plus d'un, lorsqu'il a sorti son premier millésime, en 2013!... Mais un vigneron qui garde la tête sur les épaules, même lorsque les éloges se bousculent à la porte de son petit chai de la rue des Moulins, au coeur de Monnières, qui ressemble plus à une sorte de garage, mais avec quelques volumineux trésors en sous-sol, comme il se doit en Muscadet. Au terme de ses études, il revient travailler avec ses parents qui possèdent une quinzaine d'hectares de jolis terroirs dans la commune. Mais, il est vite animé par l'idée de voler de ses propres ailes. La génération précédente est toujours là pour l'aider, même si le millésime 2018 sera son dernier, histoire de profiter d'une retraite bien méritée, mais cela va permettre à Julien de procéder à une première restructuration.

Car, le jeune homme est posé et réfléchi. Très vite, il avait procédé à de nouvelles plantations qui produisent désormais, ce qui s'avère être un atout, avec cette année prolifique. En même temps, il a prévu quelques aménagements, comme cette plate-forme de réception, à l'arrière, presque sur le toit du bâtiment, ce qui lui a permis d'installer le pressoir, afin que 90% des volumes soient traités par gravité, à destination même de la cuverie aérienne. Un moyen essentiel pour travailler avec délicatesse et toute la sensibilité voulue.

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L'objectif est désormais de passer de 10,5 ha à treize, voire quinze hectares, en composant un ensemble cohérent, soit avec certaines parcelles du domaine familial, soit en récupérant celles qu'il connaissait déjà, mais appartenant à des vignerons sur le point de partir à la retraite. Parmi celles-ci, une vigne sur amphibolite, proche d'une des siennes, où cette roche métamorphique très recherchée dans la région est déjà présente, avec une dominante de gneiss. Cette évolution, ce projet d'agrandissement sont aussi motivés par l'arrivée de son épouse sur le domaine, suite à la naissance d'un troisième enfant. Au chapitre des conséquences quelque peu crève-coeur, le couple a pris la décision de se séparer et de revendre ses deux chevaux, qui participaient aux travaux des vignes. Mais cela n'est sans doute que partie remise, même s'ils ont pu mesurer au passage l'exigence de la présence des animaux sur le domaine et la nécessité de s'en occuper chaque jour.

D'autres réflexions sont en cours, comme l'opportunité, ou pas, de proposer des vins issus des crus communaux de Gorges et du Pallet, en plus de ceux de Monnières-St Fiacre, ces derniers ayant participé à la réputation du tout jeune domaine. Mais, il s'agit de ne pas mettre la charrue devant les chevaux, notamment au regard des évènements climatiques de ces dernières années, instillant toujours quelques doutes et suggérant la prudence. Julien Braud, comme ses collègues vignerons du Muscadet, sait qu'il faut parfois une part de chance pour faire face et continuellement s'adapter à l'évolution des choses, telle que l'élévation des degrés naturels, comme le montrent notamment les rares vins rouges proposés ici. En attendant, vous pouvez reprendre un peu de cette cuvée domaine 2015, qui s'exprime joliment en ce moment. Santé!...

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~ Domaine de la Pépière, à Maisdon sur Sèvre ~

Ultime étape du jour, ce domaine cher à Marc Ollivier désormais animé par trois associés, puisque Gwenaëlle Croix et Rémi Branger sont venus rejoindre le vigneron de Maisdon depuis quelques millésimes. Au point que le vigneron à la barbe fleurie est souvent préposé à l'accueil des visiteurs, avec lesquels il se montre volontiers pédagogue et didacticien. Car, ils sont nombreux encore, ceux qui circulent dans le vignoble nantais, en se demandant ce qui a bien pu faire une si mauvaise réputation aux vins de la région. Désormais, la qualité des ces crus ne se dément pas, il n'y a qu'à constater à quel point la plupart des restaurateurs nantais sont devenus, en quelques années, leurs plus fervents supporters.

carte_crus_du_Muscadet_2014Le Domaine de la Pépière peut être considéré comme un des domaines référents de la région, situé en grande partie entre Sèvre et Maine. Un domaine familial à l'origine, mais qui ne faisait guère de bruit, à l'instar de son vigneron, dont la revue Le Rouge et le Blanc disait naguère "qu'il ressemblait, avec sa barbe fournie, à une sorte de Karl Marx ne jurant que par son terroir, un sacré capital!" Pour un peu, si son système pileux n'avait été blanc depuis quelques années, on aurait pu le qualifier de Barbe Noire, lui qui écume la mer océane pour satisfaire son autre passion, à savoir la pêche en mer!... Que celui qui n'a pas goûté et apprécié un bar de ligne grillé avec force fenouil, associé à son Château Thébaud, tel que ce 2015 au délicat premier nez d'anis, lui jette la première pierre!...

Malgré cette révolution de palais (à ne pas confondre avec Le Pallet voisin!) qui a occupé l'essentiel de ces dernières années, Marc Ollivier préparant soigneusement sa retraite prochaine, n'en a pas moins fait sacrément évoluer son domaine. Celui-ci qui, voilà à peine plus d'uné décennie, était bien plus connu du côté de New York et de la Côte Est américaine (tous les amateurs de cette contrée connaissent le Clos des Briords, vous pourrez en faire le constat en allant sur place!) que chez les cavistes de France et de Navarre, s'est fait une place de choix chez tous les dégustateurs, d'autant que la pratique tarifaire du domaine est restée une des plus raisonnables de la région. La cuvée Domaine de la Pépière, qui se décline en deux ou trois mises annuelles, ne dépasse pas six euros et les crus communaux restent sous les douze euros, départ cave. Ces derniers, avec leur élevage sur lie façon longue durée et leur potentiel de garde, sont désormais parmi les plus belles affaires du marché!...

Cette démarche des "Crus Communaux" (sur la carte ci-dessus datant quelque peu, il manque le dixième cru, Champtoceaux, en partie sur la rive droite de la Loire, qui s'ajoute désormais aux neufs premiers, voir aussi ici), le vigneron de la Pépière avoue aujourd'hui qu'il ne fut pas parmi les premiers à l'adopter, même s'il participa aux premières réflexions sur le sujet. L'idée qu'il défendait alors, c'est que la dénomination de "Muscadet sur lie" devait continuer à apparaître sur les étiquettes, ce que ne prévoyait pas la nouvelle législation. Cela pouvait, en effet, paraître paradoxal, alors qu'il s'agissait bien de prolonger le séjour des vins sur des lies fines, ceci étant propre à la région et méritant d'être défendu, surtout que désormais, ce mode d'élevage tend à se généraliser dans la plupart des régions proposant des blancs secs, alors que le soutirage y était généralement pratiqué. Fâché dans un premier temps de cette forme de reniement, il finit par rejoindre les meilleurs de ses collègues, proposant dès 2007 un "Clisson" issu d'un sol caillouteux sur granite à deux micas, puis plus tard un "Gorges" (sol d'argiles à quartz sur socle de gabbro), un "Château-Thébaud" (sol caillouteux sur un socle de granodiorite) et même un "Monnières-St Fiacre" (sols argilo-sableux plus ou moins altérés sur socle de gneiss désagrégé).

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Si naguère, la gamme proposée par le domaine était assez large (avec même une cuvée élevée en partie en fûts d'acacia!), celle dite de "Muscadet de Sèvre-et-Maine sur lie" s'est resserrée autour des trois cuvées les plus emblématiques, à savoir la cuvée domaine, dite Domaine de la Pépière, issue de diverses parcelles, le Clos des Briords (granite de Château-Thébaud pour l'essentiel) et la très appréciée Gras Moutons, issue d'un sous-sol de gneiss. Ce trio permettant de proposer des expressions nuancées, avec chacune leurs fans. On aura aisément compris, d'autre part, tout l'intérêt de la panoplie des crus communaux, démontrant toute la diversité des terroirs du Pays Nantais. Enfin, il n'est pas rare de conclure la dégustation dans le petit caveau du domaine, par un millésime plus ancien, du Clos des Briords par exemple, comme ce 2009, qui exprime tout le potentiel de garde des grands vins issus du melon de Bourgogne. Allons! Il est grand temps d'élever dans votre hiérarchie personnelle tous ces "grands crus" et de leur donner leur juste place à votre table!... Désormais, les négliger, voire même les ignorer, serait une impardonnable faute de goût!...