Vertivin, le club qui va bien!... Porto Vintage
Soirée nantaise en ce mardi, vertavienne plus exactement, puisqu'il est difficile de résister à l'invitation de Jocelyn Gombault, le président-leader-animateur de ce club de la banlieue de Nantes, né en 2006, Vertivin, qui regroupe pas moins d'une centaine d'adhérents désormais!... Des groupes, des ateliers, une sacrée machine!... Et une ouverture totale à la planète vin. La dégustation no limit!... Cette association d'amateurs, c'est du solide, grâce également au co-leader Romain Mayet et aux participants passionnés, qui viennent de tous les horizons, y compris néo-vignerons du Muscadet et blogueurs!... Comme ici ou là.
Il faut dire que le cadre du Château de la Frémoire (qui accueille divers organismes viticoles) et notamment, sa salle de dégustation, font des amateurs nantais de quasi-privilégiés, tant il est rare de disposer de telles installations.
Au programme donc, une série de six Porto Vintage, belle sélection établie par Jocelyn et arrivée en droite ligne du Portugal. En effet, une des particularités du club, c'est d'une part, de proposer très souvent des séances consacrées aux vins de la planète et de rechercher, tous azimuts, le moyen de s'approvisionner en échantillons. Merci Internet au passage!... Pour en savoir plus sur ces célèbres vins, le site de l'Institut des Vins de Porto est une véritable mine!
- Fonseca 2003:
Rouge profond. Une texture plutôt "huileuse"! Arômes surmûris, où se mêlent cacao, baies noires, pierre chaude... L'alcool est assez puissant et donne immédiatement une sensation de volume, de chaleur. En fin de bouche, les tannins sont assez présents et finissent un peu austères. Mais, la complexité aromatique reprend le dessus et la sensation d'un bel équilibre laisse présager un grand avenir. ***
- Quinta Seara d'Ordens 2000:
Rouge assez profond. Une note d'évolution dès le premier nez. Puis, la dominante se situe plutôt sur une pointe de champignon, presque végétale. L'alcool est assez soutenu en bouche, l'onctuosité est moindre et cela apparaît comme un déficit de matière, par rapport au premier. Une finale légèrement torréfiée et presque un côté "saumure" un peu surprenant. *
- Warre's 2000:
Rouge très soutenu. Le nez est très séducteur, avec une certaine élégance et une indéniable complexité, un peu masquée, à ce stade, par une dominante de baies noires surmuries. En bouche, évolution sur le noyau, voire quelques notes de boîte à cigares!... La pointe sucrée en finale le rend très... cajoleur... peut-être un peu too much. La quille qui a ce qu'il faut, où il faut!... Mais, peut-être pas la touche de magie!... **
- Quinta de Vintozela 1998:
Rouge cerise sombre. Le nez est assez nuancé... avec un fruit en retrait. La matière est nettement moindre. Effet millésime?... A l'aération, le vin propose des notes "minérales", coquille d'huître, pierre blanche, calcaire. Pour un terroir de schiste, ça surprend quelque peu! En revanche, la finale est bien persistante, portée par l'alcool, sans fausse note. Très différent du précédent, mais assez aérien. Assez bien! **
- Quinta Nova 1996:
Rouge assez profond. Le nez s'ouvre sur un côté "pharmacopée"! Puis, il se révèle complexe et divers : épices, notes terreuses, herbes sauvages. Matière assez profonde et directe. La finale est un peu rugueuse, rigoureuse. Là encore, un millésime moins réputé, ce qui pénalise l'impression laissée par le vin, somme toute correct. *(*)
- Poças 1994:
Issu du plus grand millésime de la décennie, au moins. Rouge légèrement ambré, robe un peu trouble. Des notes oxydées, mais une belle pureté d'expression. Le volume en impose, mais l'équilibre est plus établi. Tannins et alcools se répondent, se maîtrisent. Bien en place! **(*)