750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La Pipette aux quatre vins
La Pipette aux quatre vins
Publicité
Newsletter
Pages
Derniers commentaires
Archives
La Pipette aux quatre vins
Visiteurs
Depuis la création 1 096 948
21 juillet 2006

L'Amateur de Bordeaux, n°100

Voilà près de deux semaines que je m'étonne chaque jour de n'avoir plus le temps, voire l'envie, de m'installer face à mon PC!... La chaleur est là, qui nous incite à profiter des soirées pour nous glisser dans l'Océan, manger quelques langoustines sur la plage, accompagnées d'une quelconque découverte de blanc sec bien frais, ou encore à nous retrouver autour (pas trop près!...) d'un barbecue, sur lequel les saucisses et autres travers défilent, en même temps que des rosés de Vendée, frappés et réparateurs, envahissent nos tables, sous la tonnelle.

Les lectures sont aussi un peu de ce genre. On picore, on saute d'une page à l'autre, on goûte l'humour des uns, la pointe de nostalgie des autres... Un peu comme dans ce numéro 100 de L'Amateur de Bordeaux, qui vient juste de paraître et que les éditorialistes, Claire Brosse et Thibault Leclerc, nous annoncent comme étant le dernier dans sa forme actuelle, du premier grand chapitre de son histoire. Ils nous promettent d'ailleurs quelques surprises dès l'automne, puisque L'Amateur évoquera tout le vignoble français voire, plus largement, du monde entier!

AmatBord100

Ils ne sont pas moins de quatre-vingt à exprimer ce qu'est Bordeaux, à leurs yeux. Peut-être faut-il lire parfois entre les lignes pour deviner une touche de nostalgie... Ainsi, telle vigneronne qui évoque avec insistance ses premières rentrées des classes, dans cette ville qu'elle voyait alors si étrangère au vin. Ou tel autre membre éminent de l'intelligentsia bordelaise, qui parle d'une ville noire redevenue blonde!... Comme la pierre de ses somptueux bâtiments, après des années de travaux tramwaysiens!...

Alors donc, Bordeaux?... A-t-elle le souvenir ému d'un vin qui a tellement évolué, depuis un passage au karcher de ses façades (et de certaines de ses étiquettes!), que d'aucuns attendaient sans doute?...

Toutes ces personnalités bordelaises s'expriment dans la foulée de Jean-Paul Kauffmann et surtout de Georges Bardawil, fondateur de l'Amateur de Bordeaux en 1981, qui nous livre là quelques réflexions sur les vins, la viticulture, la dégustation... Comme la suivante, par exemple :

"La toute-puissance de l'oenologue a fini par lui tourner la tête : ce fut d'abord l'accoucheur qui se prenait pour le père, avant de devenir le vétérinaire qui se prend pour l'étalon."

En lisant ce centième numéro avec gourmandise, il me revint à l'esprit que, sans doute, je ne m'étais pas porté acquéreur de plus d'une douzaine de bouteilles de Bordeaux depuis 1998!... Pourtant, je crois pouvoir affirmer que je me rends dans ce vignoble du Médoc, des Graves, de Sauternes ou de St Emilion toujours avec le même plaisir. Quoique!... Je suis plus enclin à saisir quelques clichés, comme pour figer des regards, des images, qui défileraient trop vite, plutôt qu'à frapper aux portes des chais, qui ne comptent plus les couches de peinture... Faut-il deviner là l'ombre d'une certaine nostalgie?... Et cette distance qui grandit de jours en jours entre Bordeaux et moi...

Et je reste pourtant persuadé que demain, Bordeaux va encore m'étonner!... A la ville, à la vigne. A table et au chai!... Bordeaux, et moi, et moi!...

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité