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La Pipette aux quatre vins
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La Pipette aux quatre vins
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1 juillet 2007

Vinexpo, côté jardin, côté offs !...

Voilà quelques années, ces petits salons, côté jardin, avaient des airs de dissidence, aux yeux des organisateurs du grand forum mondial. Désormais, ils font pleinement partie du paysage. Et, pour tout dire, les visiteurs ne peuvent désormais les négliger, tant leur contenu et la qualité des vignerons présents apportent un réel plus à la semaine. Bien sûr, parfois, cela complique le séjour : des déplacements supplémentaires, un planning à gérer, avec des durées limitées... Mais, du plaisir, à plus d'un titre!...

Encore faut-il éviter de se fourvoyer dans le planning des visites possibles!... Pour ma part, j'avais opté pour trois visites et une impasse. Cette dernière, c'était Moulin-Pey-Labrie, à Fronsac, pour cause de déjà vu... Les deux visites "hors les murs" de Bordeaux, c'était Château Falfas, à Bayon, avec l'Union des Gens de Métier et Château de Cujac, à St Aubin de Médoc, pour Wines up!... Et, pour conclure, Renaissance des Appellations, de Nicolas Joly, au Mercure de la Cité Mondiale du Vin, sur les quais. Donc, Cujac le lundi après-midi et Falfas le mardi matin!... Tout faux!... Falfas, ce n'était que le lundi!... J'aurais du vérifier!... Et je m'étonnais que quelques amis y soient tous simultanément!...

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- Wines Up! / Haut les vins! Château de Cujac, à Saint Aubin de Médoc :

De jolies dépendances, façon salle de réception, un peu comme celle de Saint Aubin de... Luigné, perle du Layon, où avait lieu cet hiver Anges Vins. Quelques perles cette fois, à Cujac, où l'on pouvait se sentir des ailes, à la découverte de quelques éminents représentants de la viticulture française, Patrick Baudouin, Marc Ollivier, Eric Nicolas, Sylvain Fadat ou encore Francis Boulard, entre autres!...

C'est avec ce dernier et, en compagnie de Benoit Tarlant, de passage, que débute la visite avec une série de jolies cuvées et, pour conclure, accompagné d'Eric cette fois, un Brut rosé en tout point remarquable!...

Cap sur les quelques vignobles étrangers présents ce jour-là, histoire de rester dans l'ambiance sans frontières de la semaine.

En premier lieu, Cascina Corte, d'Alessandro Barosi, qui propose notamment des dolcetto de Dogliani, aucascina_home_1_ coeur du Piémont. En compagnie d'Amalia, découverte de trois dolcetto, avec des élevages en cuves inox, alliant rondeur fruitée et belle structure, notamment pour la cuvée Vigna Pirochetta 2005. A noter aussi, un Nebbiolo des Langhe et un Barbera (élevé pour partie sous bois) très intéressants.

Restons dans le Piémont, pour une rencontre avec Luca Roagna et ses Barolo et Barbaresco, issus de la plus pure tradition piémontaise!... Celle qui fait le choix d'élevages prolongés, en grands foudres de bois et qui tente de faire découvrir aux amateurs (les Français ont parfois du mal!...) la logique et la nécessité de laisser du temps au temps. Après un Dolcetto 2005 et un Nebbiolo des Langhe 2001 (issu à 50% de ante_cantina_bn_1_l'appellation Barolo et à 50% de Barbaresco), qui donnent l'orientation globale (puissance, fermeté...), en route pour quelques surprises :

- Opera Prima XV :
Un étonnant assemblage de trois millésimes : 1997, 1998 et 1999! Une tradition du domaine! Issu de certaines parcelles du cru appelé Pajé, en Barbaresco. Longue macération (plus de 50 jours!), élevage de deux à quatre années et perspective de conservation de trente à quarante ans!... Force et puissance!... Pour le moins!...

- La Rocca e la Pira, Barolo 2000 :
Une cuvée dans le même esprit, exprimant toute les qualités d'un Barolo de grande garde! Les premières sensations de l'évolution du bouquet et une impression de minéralité intense.

Avec le Barbaresco Pajé 1999, puis les Barolo Riserva 1997 et le Barbaresco Riserva Pijé 1998, nous remontons le temps. Puis, d'autres surprises vont encore suivre :

- Langhe Solea 2000 :
Un blanc vinifié et élevé dans le même esprit et sur les mêmes bases : trois à cinq années d'élevage pour un assemblage de 80% de chardonnay et 20% de nebbiolo vinifié en blanc. Un vin à mettre à table comme un terroir_1_rouge, ou pour quelques instants de méditation!...

- Barbaresco, Crichët Pajé 1998 :
Toujours plus! Soixante quinze jours de macération. Cinq à six années d'élevage en petits foudres de boistine_1_ d'origine française!... Un vin monacal!... Toute l'austérité et la puissance d'un grand Barbaresco. Bure de laine brune, sandales sur le pierre froide du monastère, chant grégorien à mes oreilles... Lors de ma prochaine retraite spirituelle, je veux ça tous les jours!... A moins que, le suivant...

- Barolo Riserva 1993 :
Le dernier vin de la série est en carafe. Luca Roagna m'explique en quelques mots : "...avec ce vin, on commence à deviner ce que sont les arômes tertiaires d'un grand Barolo!... Ils commencent juste à apparaître!..." Mais, c'est un 1993?!... Ouahouuu!... La couleur est superbe, profonde, quelques reflets ambrés. Au nez, de superbes arômes de cerise fraîche, de tabac, léger, aérien, tout à fait étonnant!... La bouche est d'un très bel équilibre, avec une puissance fruitée, des tannins fermes, mais d'une étonnante finesse. Minéralité à l'avenant!... Superbe!...

Pour finir l'après-midi, passage par la péninsule ibérique. L'Espagne d'abord, avec les vins de la Rioja d'Olivier Rivière. Une piste à suivre, du fait de la qualité globale d'un premier millésime 2006 : Rioja blanc Jequitiba, 100% maccabeu, à la très belle fraîcheur, puis la cuvée rouge Ravosuva, 90% tempranillo-grenache et 10% graciano. A noter également Rochère 2006, 70% grenache et 30% tempranillo et Rochère Selecto, avec une dominante tempranillo (50%) et un apport de grenache (35%) et graciano (15%). Ces rouges sont pleins de fruit et de rondeur élégante, avec un bel équilibre harmonieux, non dénué de tension ferme et droite. Attention! Découverte!...

8050037_p_1_Enfin, en guise de succulente conclusion, les Portos de la Quinta do Infantado, tous plus remarquables les uns que les autres!... Après deux vins rouges du Douro, un Porto blanc, au nez frais de fruits blancs, suivi d'un Porto Ruby meio seco, plein de fruits rouges. Enfin, le Porto Vintage 2004 et le Porto Tawny nous laissent quasiment sans voix, si ce n'est nous interroger encore et encore sur la diffusion des portos de ces catégories dans notre beau pays!...

- La Renaissance des Appellations, Mercure, Cité Mondiale :

Plus de 80 vignerons et non des moindres, réunis dans une grande salle de la Cité Mondiale du Vin, en ce mardi. Parmi eux, Leflaive, Tissot, Barral, Deiss, Zind-Humbrecht, Cazes, Hauvette, Coulée de Serrant, etc...

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Retour en ville donc et, pour rester sur la ligne fixée, je me dirige vers la vingtaine de domaines étrangers présents : Allemagne, Australie, Auriche, Chili, Espagne, Italie, Slovénie, la biodynamie est quasiment universelle, n'en déplaise à ses détracteurs et aux perplexes de tout poil!... Pour tout dire, au travers de quelques courtes conversations, on devine même que certains vignerons italiens ou espagnols, par exemple, sont un peu indisposés, par cette forme de procès, que l'on inflige parfois à la méthode en France, depuis de nombreuses années. Même si la tendance s'inverse doucement...

Après quelques conseils de René Mosse, l'Ange-Vin, je me dirige vers d'autres découvertes transalpines, comme Cascina Degli Ulivi, de Stefano Belloti, piémontais de Novi Ligure, plus proche en fait, de la côte014_1_ ligure et de Gênes, que de Turin. Un ensemble passionnant de blancs et de rouges, soignés, généreux, agréables, en appellations Gavi et Monferrato notamment. A suivre également, le Domaine de Montesecondo, de Silvio Messana, au coeur du Chianti, qui a adopté la biodynamie depuis peu, ou encore l'Azienda Agricola Bio d'Emidio Pepe, en Montepulciano d'Abruzzo, non loin de la côte adriatique, pour des rouges de garde de belle facture et un trebbiano franc et droit.

En guise de conclusion, deux vins de Telmo Rodriguez, Matallana 2004, très grand Ribera del Duero, avec du fruit et de la fraîcheur, ou encore Altos Lanzaga 2004, un Rioja puissant et joliment persistant. Enfin, deux petits monstres, avant de prendre la route : Pingus et Flor de Pingus, le premier gratifié d'un 100/100 par Mister Parker soi-même et de quelques tarifs astronomiques sur Internet!... C'est aussi cela le vin et la dégustation : des instants, des centilitres de rêve éveillé, avalés parfois, recrachés souvent, histoire de démythifier quelques flacons!...

Commentaires
L
Sans toutefois suater au plafond, j'ai trouvé intéressants les 2 vins "nature" bu mercredi dernier :<br /> Rioja – Bodegas Ruiz de Vinaspre (Olivier Rivière) « Ganko El Cabezota » 2007 <br /> (50% Grenache/50% Tempranillo)<br /> Rioja - Bodegas Ruiz de Vinaspre (Olivier Rivière) « Jequitibà » 2008<br /> (50% Malvoisie/50 Maccabeu)
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B
Encore un lieu où nous nous sommes croisés ! La prochaine fois il faudra s'organiser.
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