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La Pipette aux quatre vins
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La Pipette aux quatre vins
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27 octobre 2013

Vendanges 2013 : En Joue Connection : il faut po-si-ti-ver!...

Un temps plus sec était annoncé dès ce mercredi... Ce sera pour demain, ou après-demain!... De sombres nuées chargées d'eau viennent de l'océan. Un ultime rinçage avant de sauver les cabernet sauvignon qui restent, çà et là. Pour les chenins destinés à d'éventuels liquoreux, c'est une autre histoire...

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En Anjou, disons-le en un mot comme en cent : depuis deux ans, c'est un peu la galère!... Et pour tout le monde, grands ou petits, notoriété acquise ou pas. En fait, on a un peu les yeux de Chimène pour ceux qui composent cette association de vignerons aux parcours divers et variés. La plupart sont jeunes. Les autres sont un peu des grands frères. Ils viennent d'un peu tous les horizons. Il y a là celui, enfant du pays, qui a toujours su qu'il ferait du vin et qui a travaillé dans un domaine du coin, bio ou pas. Depuis peu, il dispose de quelques parcelles, pas forcément celles dont il rêvait et l'équilibre blanc-rouge n'est pas, pour l'instant, respecté. Mais, ça ne fait rien, dès qu'il pourra, il plantera le cépage qu'il lui manque, quitte a arracher ou surgreffer. Parfois, il garde son mi-temps, parce qu'il lui reste tant à faire, notamment pour promouvoir sa production. Il y a l'ancien caviste, qui se dit que son heure est venue de travailler la terre et mettre en pratique les fruits de sa réflexion. Non loin de là, un enseignant, qui a pris le parti d'être noté par ses pairs, plutôt que d'évaluer les lacunes en maths de certains de ses élèves. Sans oublier le chercheur ne disposant que de ses weekends pour vendanger, vinifier, réseausocialiser et mesurer l'ampleur de la tâche, lorsque les millésimes difficiles s'acharnent. Beaucoup de sympathie aussi, pour celui qui ne vise et produit qu'un seul type de vin, parce que le Layon le vaut bien. Et que dire de ce couple de voyageurs d'extrêmes destinations, ou d'origines plutôt, arrivé là un peu par hasard, pour des vendanges déjà anciennes. La douceur angevine leur semblait bien... pacifique, mais les affres du climat ligérien leur jouent parfois des tours.

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On trouve même un trio d'étudiants qui, après avoir posé noir sur blanc (à coups d'e-mails échangés pendant des mois!) leur projet triangulaire, relèvent le défi pour que le navire ne reste pas à sec. Il ne manque personne, pas même celui qui décida un jour de quitter sa vie trépidante, en vendant son entreprise au cœur d'une grande métropole, pour investir dans les parcelles et les bâtiments d'un domaine qu'il n'avait entrevu que dans certains de ses rêves. D'autres les rejoignent encore, souvent plus experts, plus connus pour leur belle gamme qui s'est déjà ouvert moult portes. Et même de jeunes couples, se référant à quelques souvenirs de dégustation des vins de Richard Leroy ou de Patrick Baudouin qui, un soir d'été, à l'ombre du prunier, s'interpellèrent mutuellement, lorsque leurs pensées se croisèrent : "Tu crois qu'on serait capables de faire ça?..." Et les voilà, goûtant et regoûtant les jus de leurs premières vendanges, attentifs à la prise de bois de ce chenin qu'ils veulent pur et franc. Certains eurent la chance de se lancer avec deux millésimes beaux et généreux, mais eux sont aux prises avec les chausse-trapes d'un printemps pourri ou d'un été bizarre... Ne craignez rien, jeunes gens, les autres apprennent toujours, même après vingt-cinq ou trente vendanges!... Et les amateurs s'éclatent à découvrir vos cuvées, qui ne sauraient laisser indifférents les curieux de passage. A force d'entraide et d'écoute, vos progrès sont constants. Les référents locaux savent vous recevoir et délivrer quelques conseils, ceux-là même qui ne bouleverseront pas vos lendemains, mais qui font tant de bien, les soirs de blues, après une journée de pluie sur des chenin ou des cabernet déjà bien lessivés... D'ailleurs, ils le font volontiers, parce que, verre en main, ils savent que la communauté angevine s'élargit de talents et de passionnés qui ont quelque chose à nous dire!...

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En cette matinée, Kenji Hodgson doit préparer une expédition de flacons. Mai, de son côté, s'offre peut-être le luxe d'une demi-journée at home, non sans rester attentive, par un radioguidage, au visiteur qui s'égare dans la campagne layonesque... Tous deux ont entamé les vendanges le 26 septembre, par quelques gamay, puis les premiers chenin le 30, terminés vers le 13 octobre!... It's a long way!... Le 18, les toutes dernières grappes seront ramassées. Elles viendront de nouvelles parcelles - 70 ares dans le secteur de Montbenault, sur un terroir un peu différent des célèbres Noëls de Richard Leroy et 30 ares dans le secteur de la Madeleine, dont l'essentiel des terrasses, face au village de Rablay, appartiennent au Domaine des Quarres - le tout sur un joli terroir bien ventilé. Au total, le domaine compte désormais environ quatre hectares. Parfois, des journées interminables lors de ces semaines de vendanges, avec de longues nuits au cours desquelles les pressées attentives, grâce au pressoir vertical manuel, imposaient de nombreuses heures supplémentaires jusqu'au bout de la nuit...  

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Les jus des premiers tris de chenin de Montbenault, la part de vieilles vignes, sont dotés d'une belle et franche acidité. La moyenne des degrés naturels atteint 12 à 12,5°. Plutôt une belle surprise, mais le fruit d'un bon effeuillage et du choix d'enlever tous les entre-coeur fin août. Tous les lots sont séparés pour le moment ; le rendement moyen des blancs atteint 15 hl/ha. Pour les rouges, c'est plutôt 20 à 25 hl/ha, avec déjà un beau grolleau, dont la vendange de La Grande Pièce atteint 10,8° nature, ce qui constitue un niveau intéressant par les temps qui courent!... Kenji ne tire pas de conclusion globale pour le moment, mais il souligne que les petites parcelles dont ils disposent, permettent de vendanger de façon optimum. De quoi faire remonter le niveau de confiance, malgré la fatigue des derniers jours, d'autant plus que les blancs 2012, dont les sucres se terminent, semblent dotés d'un équilibre très encourageant, un peu plus puissants que 2011, avec un plus d'acidité. Ils composeront la cuvée Faia (nom latin de Faye d'Anjou, où sont situés les chenin), au milieu d'une gamme à ne pas rater, lors du prochain salon d'EJC ou plus tard.

Mont Benault, parlons-en justement, en passant à la ferme éponyme, où demeure Stéphane Rocher, que nombre de ses collègues Ejiciens admirent pour sa capacité de travail et son analyse toujours très fine de la situation. Il ne devrait pas tarder à être surnommer "L'Horloger du Mont Benault"!... Lorsqu'on s'inquiète de sa perception de cette période de cueillette et du millésime, tout se résume en une ou deux phrases : "On est tout le temps en alerte dans des années comme celle-là, on ne fait pas de grosses erreurs." Pour lui, la clé, c'était les vendanges en vert, surtout qu'il a constaté assez tard les effets d'une coulure et d'un millerandage importants. Au cours des quinze derniers jours précédant la vendange, il a purgé, si l'on peut dire, les grappes de chenin destinées à Strawberry Field, son rosé moelleux issu, pour une très large part, de gamay beaujolais et de teinturier, de tout ce qui pouvait pourrir et gâter le résultat final. D'ailleurs, son bilan annuel des heures de vendangeurs reste stable par rapport aux deux dernières années, mais celui des heures de préparation a triplé lors de l'ultime quinzaine. "Ça s'est joué sur la préparation! Il fallait évacuer de son esprit, les conditions au top de 2011, par exemple!" Pour Stéphane, l'autre clé de l'année, c'est qu'il fallait prévoir un plan A et un plan B dans sa gamme. "C'est presque un millésime de blenders! Il valait mieux avoir une gamme à tiroir, séparer les cuves et les associer plus tard. C'est dur, mais formateur. Cela nous permet de voir nos limites et de réfléchir sur notre gamme..."

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Cette réflexion, Stéphane Rocher la pratique depuis son installation en 2010. Il part dans diverses directions, prend d'autres options, au risque de mettre parfois deux roues de son tracteur sur la ligne blanche. D'ailleurs, avec son K. Blanc 2012, il s'est un peu laissé surprendre par la perception très positive qu'en avaient certains professionnels, lors de Renaissance des Appellations ou du Salon des vignerons bio de Loire, au point de ne pas avouer, dans un premier temps, la composition du blend!... Il faut dire que cette association de jus blanc issu de cabernet franc, tiré au cœur de presse, avec peu ou pas de couleur, pris juste au basculement du végétal et de la maturité (un orfèvre vous dis-je!), avec des lies fines de chenin (10 à 20%, pas plus), avait de quoi dérouter les plus experts!...

Au domaine, les vendanges ont débuté les 2 et 3 octobre. Aujourd'hui [16-10], 80% des raisins sont rentrés. Il reste juste un peu de cabernet franc et de chenin, sur les quatre hectares en production. A noter qu'un peu plus de deux hectares de plantations viendront compléter l'ensemble bientôt. Du côté des rouges 2013, une cuvée sera composée de grolleau et de deux volumes séparés de cabernet franc, dont un égrappé et l'autre en grappes entières ayant subi une macération semi-carbonique. Le grolleau semble doté d'un équilibre intéressant, même si les cépages rouges n'ont pas manqué de dérouter le vigneron, de par l'évolution peu commune des rafles et des pépins cette année, ceux-ci gardant parfois une teinte vert olive peu amène. En guise de conclusion, dégustation du rouge 2012, le Clos des Mûriers, issu de la même parcelle que K. Blanc 2012, à Dreuillé, sur la commune de Champs sur Layon et sur des schistes dégradés et argileux. Une parcelle un peu lointaine, que Stéphane va céder à un autre vigneron du cru, mais gageons qu'il ne sera pas déstabilisé par cette nouvelle orientation et la nécessité de trouver une nouvelle piste de réflexion. Chaque millésime est une nouvelle aventure!...

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Non loin de là, Sébastien Fleuret était saponarien, il est devenu belloquois!... Rassurez-vous, il ne s'agit pas de conséquences de ses voyages récents, nécessaires pour ses travaux de chercheur du CNRS, à Angers. En fait, il était donc rive droite, le voici rive gauche de la Loire. En clair, il habitait à Savennières, mais vient de trouver une maison à Beaulieu sur Layon, pour lui, sa petite famille, ses cuves et barriques de micro-vigneron. Moins de deux hectares de vignes, mais l'espoir quand même de faire un peu de volume avec ses parcelles de chenin et de cabernet franc. Las! Les deux derniers millésimes - 2012 et 2013 - le laissent quelque peu perplexe, quant au bien fondé de sa démarche. L'heure est au doute, même s'il dispose désormais d'un micro-caveau, pour entreposer cuves et barriques, juste de quoi vinifier le fruit de vignes atteignant un rendement... normal. Le rangement et la manutention du matériel sont même parfaitement étudiés, il suffit de respecter le sens giratoire autour du "rond-point Jeff Coutelou", planté de cépages sudistes, comme il se doit, que ne renieraient pas les spécialistes locaux en matière d'aménagement paysager de nos fameux rond-points.

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Micro-vinifications en cours, donc, cette année, avec au final deux barriques et un fond de cuve en cours de fermentation. Il craignait manquer de place, Sébastien, mais pour la seconde année, les volumes sont donc très limités. Néanmoins, il n'est pas homme à sombrer et ses trois cuvées - Léon, Refaire le Monde et Sitting Bulles - devraient voir le jour. Il n'a pas eu le sentiment de rater grand'chose pendant cette année, malgré sa double activité. Peut-être un traitement posé avec quelque retard, ou encore le choix de ne pas enlever les entre-cœur, ont-il influé au final... Ce qui est certain, c'est que ces chenin très hétérogènes n'ont pas apporté le volume attendu de jus, du fait notamment des peaux épaisses. Oh rage, oh désespoir!... Cependant, il faut noter que le blanc sec Refaire le monde 2012 est d'une belle tenue. Il pourrait bien contribuer à démontrer que les difficultés du moment ne condamnent pas nécessairement les amateurs à l'abstinence.

Ça Faye 12!... Douze minutes, me dit le GPS, pour atteindre Faveraye, petit hameau au sud de Thouarcé qui compose avec Machelles une petite commune typique d'Anjou-Layon. "J'habite maintenant juste en dessous de l'église, tu ne peux pas te tromper!..." Philippe Delmée m'a donné rendez-vous là, dans ce village viticole qui respire l'histoire ancienne de nos campagnes. En fait d'église, c'est désormais une chapelle qui surplombe les quelques maisons et le petit cimetière médiéval, où sont réunies les sépultures anciennes de quelques preux chevaliers angevins. D'ailleurs, Philippe dépose son heaume sur la table pour m'accueillir!... Si,si!... Il faut dire qu'il s'est composé depuis quelques jours une armure, voire une carapace, contre cette météo contraire qui rince les vendanges. "Si tu m'avais appelé deux jours plus tôt, je ne sais pas si je t'aurais reçu... je broyais du noir... Heureusement, Richard nous a remonté le moral, l'autre soir..."

Philippe Delmée est niçois d'origine. Pendant quinze ans, il a été prof de maths à Brest, histoire d'emprunter une diagonale un peu folle pour enseigner dans un lycée breton et se rapprocher des nombreux loisirs nautiques en Finistère, malgré mille heures de soleil en moins par an, dit-on. Depuis 2006 ou 2007, crise du quadra ou pas, il sait que son avenir ne s’accommode plus d'ardoise et de craie, mais plutôt d'argile et de schiste. Angevins de préférence. Pour la deuxième décade du nouveau millénaire, plus de radiateur sur lequel s'appuyer de 9 à 12 ou de 14 à 17. Les gouttes qui glissent sur les vitres du lycée Vauban connaissent-elles Pythagore et Thalès, à force d'avoir entendu tant d'élèves tenter de s'en souvenir?...

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A l'heure qu'il est, il est plus question de "grille-pain" permettant de réchauffer l'atmosphère du nouveau chai réaménagé et somme toute confortable. Pendant ces quelques dernières années, son home, sweet home était quelque peu mobile. Mais, il avance Philippe, avec ses quelques parcelles éparpillées. Il en parle comme autant de carrés, comme s'il s'agissait de carottes ou de poireaux. Depuis 2009, il essaie de comprendre ce qui s'y passe, mais ce n'est pas évident d'adopter une méthode qui convienne à toutes ces vignes. Pas de théorème, ni d'équation, à peine peut-on invoquer un vague calcul de probabilités. Exemple même avec cette parcelle de cabernet franc sur sables et graviers, dont le haut est très intéressant et le bas beaucoup plus difficile, quelque peu gélif au printemps. Le travail du sol contribue au développement d'une abondante végétation, mais à ce stade, les raisins... ne demandent qu'à mûrir. Pourtant, "c'est décidé, cette année, je vendange après Chaffardon!..." s'amuse le vigneron.

On dénombre également deux "carrés" à Beaulieu, soit au total un hectare, un autre à Mont, une plante au Savetier, un "carré" de chenin récupéré cette année, juste en dessous de celui-ci, sur des sables peu commun dans ce secteur. Au total, on doit arriver à environ quatre hectares, sans que cela se transforme en problème de robinets ou de trains qui ne partent pas à la même heure, mais qui vont fatalement se croiser. J'allais oublier deux "carrés" de grolleau, issu d'une massale cinquantenaire, derrière Faye, qui pour la première fois depuis 2009, propose des raisins à 12 ou 12,5°, même s'ils sont plantés, à priori, sur une remarquable terre à choux. Il ne manque plus qu'un "carré" (de l'hypoténuse?) arraché cette année. Et puis, last but not least, Gastines, du chenin sur deux parcelles en coteau, planté en 1961 et 1964 sur un très beau terroir de schistes décomposés, situé à l'extrémité ouest de l'appellation Bonnezeaux. C'est là que Godineau produisit son Layon phénomène champion du monde!... Depuis, ces deux "carrés" d'une cinquantaine d'ares (le second est aux bons soins de Benoit Courault) sont passés dans le giron des abbés de la Fraternité de St Pie X, qui en sont les propriétaires. Nous sommes là au cœur de l'Anjou blanc historique, faut-il le rappeler?

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Il reste un peu de raisin sur place, dans l'espoir de ramasser quelques grains nobles, mais c'est loin d'être gagné. Déjà 30% des raisins étaient perdus lors du premier passage. C'est pourtant là que fut produite en 2009 la cuvée Patience, dont on devine que nombre d'amateurs n'ont pas attendu le rattrapage pour l'engloutir. Pour finir, le passage au cuvier démontre que les premiers jus du millésime 2013 ont un potentiel très correct et que, comme pour nombre de vignerons du cru, une grande vigilance, comme il se doit pour les vins dits nature, conduit à une qualité très acceptable, avec un fruit fidèle et un équilibre dynamique basé sur une bonne tension gustative. Mais, la route est encore longue jusqu'aux mises et les échanges et dégustations spontanées entre vignerons du cru ne seront pas de trop pour optimiser les sensations... et les résultats affichés sous le préau.

A Chanzeaux, c'est désormais au Prieuré que Cédric Garreau est installé. Jusqu'en juillet dernier, il travaillait à mi-temps pour un domaine en viticulture conventionnelle de St Lambert du Lattay. Désormais, il s'occupe à plein temps de Gar'O'Vin, le domaine qu'il a créé en 2010. Un nom qui a pris une teinte irlandaise, depuis qu'il a séjourné dans la verte Erin, en tant que serveur d'un grand restaurant du Connemara, avant même une année passée en Nouvelle-Zélande, où il pratiqua le Wwoofing (Willing workers on organic farms). Depuis un an, le jeune vigneron a pris confiance, indiscutablement. Une part de hasard lui avait permis de dégoter du cabernet franc et du cabernet sauvignon pour ses débuts. Le voilà "spécialiste" ès-rouges dans le groupe d'En Joue Connection, mais il n'a pas dit son dernier mot. Il dispose désormais de parcelles de chenin du côté de la Soucherie et même d'un peu de grolleau sur Beaulieu.

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De jolis terroirs en fait, qui lui ont sans doute permis de mener à bien ce millésime. Le cabernet franc, vendangé lors du week-end de la mi-octobre, a atteint 11,5°. Un hectare, mais soixante ares de vieilles vignes, qui ont donné plus de trente hectolitres destinés à l'Anjou rouge et quatre hectos dédiés à la bulle Lulu Berlue, dont le succès ne se dément pas. Beau volume!... Le samedi suivant, la parcelle de cabernet sauvignon face au Breuil était au programme. De visu, le raisin est plutôt beau, sain et en quantité. Dire que les grains sont au top de la maturité serait aller un peu vite en besogne, mais Cédric parie sur les deux ou trois jours qu'il reste, mais surtout sur le fait de ramasser cette vendange saine, telle qu'elle est là. Après, advienne que pourra, mais son objectif n'a jamais été, depuis ses débuts, d'obtenir des vins trop extraits, seulement de beaux cabernet ligériens et les premiers millésimes lui ont donné raison.

Au domaine, d'autres aménagements sont programmés, notamment la rénovation du bâtiment adjacent au cuvier, une jolie petite maison typique appelée à devenir un chai à barriques permettant de mener des élevages dans les meilleures conditions possibles, Cédric Garreau n'écartant pas l'idée de les prolonger quelque peu avant longtemps. Le vigneron de Chanzeaux sera d'ailleurs à même de vous expliquer tout ça, en plus de la jeune histoire de ses 2 ha 70, les 16 et 17 novembre prochains, lors des portes ouvertes qu'il propose chaque année, à pareille époque.

Il sera bien sur présent également lors du salon En Joue Connection, les 14 et 15 décembre, Espace du Mail, à Rablay sur Layon, l'association ayant désigné au printemps son nouveau bureau, confiant la charge de président à Clément Baraut, celle de vice-président à Jean-Marie Brousset (Les Roches Sèches), le poste de trésorier à Nicolas Bertin et Geneviève Delatte et enfin le rôle incontournable de secrétaire à Marc Houtin. Notez aussi que le groupe se compose désormais de vingt et un domaines, depuis que Vincent Bertin et Stéphanie Debout, résidents de la ferme de Mont Benault, ont rejoint le collectif, ainsi que Marie Lou Diebolt et Baptiste Cousin, bon sang ne saurait mentir!... Je ne sais si Rablay vaut bien une messe, mais la découverte des vins bios et natures du Layon angevin vaut bien le détour par ce village au cœur de la vallée, sans oublier que le dernier week-end de novembre, les "grands frères" d'Anges Vins seront également présents à St Aubin de Luigné, pour leur salon annuel. Le Layon, ça vous gagne!...

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