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La Pipette aux quatre vins
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17 juin 2006

RE-VE du VIN 2006, carte blanche à Richard Leroy

St Jean de Monts, le 28 mai 2006,

Après Francis Poirel en 2004, puis Philippe Delesvaux en 2005, c'est Richard Leroy qui était invité à clôturer, cette année, le week-end de l'Ascension, avenue de la Forêt, avec cette carte blanche et le rôle d'ambassadeur de l'Anjou et du Layon, qui, pour tout dire, lui va à merveille, tant il est attaché à promouvoir, par ses vins d'abord, cette région et ce vignoble.

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Éric et Olif sont les auteurs de comptes-rendus qui évoquent tout à fait bien cette dégustation et, avant de revenir sur quelques impressions personnelles, petit détour illustré sur le coteau de Montbenault, lors d'un récent passage au domaine.

En fait, à chaque visite à Rablay sur Layon, amateurs et même vignerons, puisent quantité d'informations, fruit de l'observation au quotidien et de la sincérité d'un vigneron passionné. Ne pratiquant pas la langue de bois et ne manquant pas d'humour, ne rechignant pas au travail de sa terre, de sa vigne, il pratique aussi régulièrement (et depuis longtemps!...) la dégustation, ce qui lui permet, en quelques instants, de dénicher ce qui cloche dans un vin ou d'être admiratif pour telle bouteille. Il est aussi à l'écoute de ce qu'expriment les amateurs et, parfois, n'hésite pas à leur préciser qu'ils se trompent sur certains points, parce qu'un vigneron trouve plus facilement, verre en main, la "trace" d'un choix, à la vigne ou au cuvier. Mais, il le fait en mettant ses interlocuteurs sur la bonne piste, sans se poser un tenant de la connaissance.

Richard Leroy apprécie également d'emmener ses visiteurs, là-haut, sur le coteau de Montbenault. Sans doute un des très grands terroirs du Layon. il y prend soin de deux hectares de chenin, âgés de 35 ans, en appellation Coteaux-du-Layon-Faye d'Anjou. Des tries successives, chaque année, permettent de vinifier des blancs secs et des liquoreux.

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Sur la première photo à gauche, le panneau circulaire n'indique pas le rendement minimum dans cette zone!... En tout cas, pas chez Richard Leroy!... Il faut savoir, qu'entre 1996 et 2004, ils se sont situés entre 7 et 30 hl/ha. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le vigneron de Rablay ne tourne pas le dos à la notoriété et ne s'adonne pas non plus à la consommation de produits illicites : le petit sachet de 40g de poudre blanche, c'est de la silice broyée et il y a là de quoi "traiter" 10 ha!...

Une visite des vignes en sa compagnie, c'est aussi l'occasion d'observer les pratiques en vigueur.

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A gauche, ci-dessus, un jeune plant de la parcelle de Richard Leroy, dans sa cinquième année. Il peine et s'il survit, il le devra aux soins apportés et à sa vitalité. Au final, l'espoir d'un raisin de qualité.
A droite, un autre plant de chenin, âgé de quatre ans, sur un sol riche et, qui plus est, engraissé avant la plantation. On remarquera la différence au niveau de l'entretien du sol!...

Ce dernier est situé sur la gauche de la photo du milieu. Il n'y a guère de différence, visuellement!?... Pourtant, juste une petite marche, vis à vis de la partie droite sur le cliché. Entre les deux, la trace d'un ancien chemin et, en clair, tout ce qui fait la différence entre un "grand terroir" et une parcelle quelconque, d'où l'on ne pourra jamais extraire la quintessence d'une vigne de chenin. Nous ne sommes pas en Bourgogne et pourtant!... Un espace de quelques mètres sépare là aussi une vigne "en village" d'un "premier cru"... potentiel!...

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Pour conclure le week-end, on ne pouvait esprérer plus belle démonstration des qualités du chenin, tant en sec, issu d'un beau terroir angevin, qu'en liquoreux, fins, expressifs, toniques.

En Anjou blanc sec, les Noëls de Montbenault exprimaient tous des qualités nuancées, pour chaque millésime :

- 2004, au nez très nuancé, avec une sensation de fermeté, de rectitude, qui s'affinera avec le temps. Belle longueur.
- 2003, assez fermé, sur des notes florales, avec un beau volume et une grande densité.
- 2002, avec un joli nez, sur des nuances de pomme. La bouche est droite et ferme, mais révèle, à la longue, une belle élégance.
- 2001, au beau nez, mûr, intense et un beau volume imposant en bouche.
- 2000, assez expressif, très cohérent en bouche et un bel équilibre.

A noter aussi, un Clos des Rouliers 2004, l'autre blanc sec du domaine, qui offrait une belle sensation de finesse au nez, à la bouche légère, crémeuse, avec une sorte de droiture moelleuse vraiment gourmande!

Ensuite, les Noêls de Montbenault également, mais en Coteaux-du-Layon-Faye d'Anjou :

- 2004, un nez sur le miel floral, une belle opulence et une densité qui laisse présager un bel avenir.
- 2003, sur le miel, complexe, avec un volume et un gras imposant.
- 2001, assez explosif, avec une sensation de fraîcheur au nez! Tapisse la bouche!... Belle longueur ferme et droite.
- 2000, très belle couleur or et de franches notes sur le tilleul. Bouche assez dense, longue. De l'épaisseur!...
- 1997 : miel floral intense, explosif! Un volume bien soutenu par l'acidité. Une très belle expression aromatique avec une dominante miellée.
- 1996 : nez sur de très belles nuances de miel. Beaucoup de liqueur! Le volume et le gras prennent possession de la bouche!... Pour un plaisir intense!...

Merci Monsieur Leroy!

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