Domaine de Chevalier 2006, de prime abord!...
De retour de Bordeaux et de sa région, quelques flacons à découvrir dans le coffre!... Certains rappellent quelques souvenirs de périple médocain, lors des Primeurs du millésime 2003, longuement et soigneusement pris en charge par Jean-Claude, célèbre arpenteur de la D2, la Route des Vins du Médoc!... Les Ormes Sorbet 2003, à votre avis?... A boire ou à garder?...
C'est ce genre de question que chacun se pose au moment de cette période cruciale, que Robert Parker et tant d'autres vont mettre à profit pour établir une hiérarchie du dernier millésime, alors que ces crus sont victimes d'un véritable infanticide!... Pensez-donc, des vins en cours d'élevage, loin de l'assemblage définitif et qui, pour certains, subiront encore quelques outrages fâcheux avant la mise en bouteille!...
Point de scrupules, malgré tout, au moment d'ouvrir ces échantillons 2006 de l'un des célèbres crus vedettes de Pessac-Léognan, le Domaine de Chevalier. Pour le repas, nous nous sommes inspirés d'une recette de Patrick Cadour, sur Cuisine de la Mer, la raie au beurre noisette. Seul, le vinaigre de cidre a été remplacé par un vinaigre de Banyuls et les bâtons de fenouil par des graines de fenouil!... Très très slurp!...
- Domaine de Chevalier blanc 2006 : premier nez exubérant, voire enjôleur, de fruits exotiques et de mangue (un soupçon de pamplemousse rose?...). Puis des notes de fleurs blanches apparaissent, serait-ce acacia ou chèvrefeuille?... En bouche, un très beau volume et une grande onctuosité. A l'aération, un peu de citron confit apparaît. Ce qui contribue à donner une touche tonique. L'ampleur d'un vin de grande gastronomie, agréable dès aujourd'hui, mais dont le potentiel est intéressant.
- Domaine de Chevalier rouge 2006 : un premier nez assez discret, s'ouvrant délicatement sur les baies noires, cassis, myrtilles, mûres... Boisé très nuancé, apportant d'ores et déjà des notes de résine et de tabac. Une jolie expression aromatique, ne cédant pas à l'exubérance. En bouche, on reste sur cette ligne. Des tannins fins et délicats. A ce stade, le vin manque un peu de "niac", mais n'est pas, surtout pas, un monstre d'extraction, ce qui est plutôt positif, au regard du millésime!...
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