Un nectar à table!... Osez la Loire d'en haut!...
Une visite mémorable en Layon?... Je vous en parle très vite!... Mais, rendons hommage aux nectars de la Loire - nul n'est censé ignorer la Loire! - fussent-ils rares et énoooormes!... Ils sont parfois de ceux que l'on déguste pour eux seuls, bien calé dans un confortable canapé fleurant bon de discrets arômes de cuir pleine fleur, qu'il soit de zébu ou de bison... Lumière tamisée... Fond musical... Instant de méditation...
Mais, que diable!... On peut aussi les mettre à table!... Cette bouteille non étiquetée n'a rien de "pirate", mais j'en connais qui l'emporteraient volontiers sur leur Île au Trésor!... C'est de l'or d'ailleurs, cuivré, presque acajou, s'inspirant du décor... Pas une cuvée monstrueuse en soit, point de vue alcool, puisque n'atteignant pas 10°. Mais, ses 325 gr de sucre résiduel et ses effluves, illustrant parfaitement la notion de "minéralité", en font une sorte de "bombe"!... D'ailleurs, elle est issue d'un clos, où un espace circulaire laisse supposer qu'un jour une bombe volcanique a pu tomber là, explosant et diffusant alentour une poussière noire, originaire d'une roche en provenance des profondeurs de la Terre!... Vous avez dit terroir?...
Dans l'assiette, arômes et saveurs exotiques, pour se hisser à la hauteur de cette Carbonifera 1997, de Philippe Delesvaux. Par St Aubin, il ne fallait pas moins que cette tajine d'agneau à la patate douce et aux abricots secs, pour répondre aux arômes délicatement safranés de la finale hors normes de cette cuvée!... Et lui opposer pointe de gingembre, cuillère à thé de cumin et de cannelle... Transportés!... Cap au sud!... Comme un souffle de liberté et d'ouverture... ailleurs... là-bas?... "La liberté n'est pas au commencement, mais à la fin".
Consultez d'autres comptes-rendus Flash sur les Dégustantanés du blog d'Olif