Cuisine de Toussaint

Pendant que d'aucuns se sont lancés dans les aventures jurassiennes de la St Glou, évènement à ne manquer sous aucun prétexte... pour lequel j'ai du me résoudre à ne pas participer, la météo vendéenne - pluie et vent fort, au point que le ponton du Vendée Globe a du être fermé pour la journée, ce qui ne va pas faire que des heureux en ce jour férié! - nous incite à passer en cuisine.

Rien de très compliqué, nous optons plutôt pour les recettes goûteuses ou roboratives, en lien direct avec les saint-glouteurs, qui ne vont pas tarder à se découvrir des talents de gloutons, mais certainement aussi de gourmets, tant le programme s'articule autour des plaisirs de la table et du vin.

     

Pour ce midi, avant de profiter d'une éclaircie entre deux giboulées, il suffisait d'une grosse poignée de trompettes de la mort (on pouvait difficilement faire choix plus opportun au calendrier, sauf à attendre le 11 novembre!), de quelques oeufs et apprécier ainsi une omelette aux champignons des bois, accompagnée d'un Poulsard DD 2011 de Stéphane Tissot, frais, gouleyant, résolument glou-glou, idéal pour se transporter quelques instants du côté d'Arbois. Corne d'abondance ne nuit pas!...

     

N'en déplaise aux Wallons de Wallonie, voire aux Brusseleirs de Bruxelles, la recette du soir avait pour intitulé carbonade flamande à la bière!... A vrai dire, ce n'était pas là notre coup d'essai en la matière, mais cette version mouillée à la Chimay 2012 des Pères Trappistes s'est révélée tout à fait succulente, à en faire frémir la tonsure des moines!... Ne reculant devant aucun sacrifice, nous y avons associé un Moulin-à-Vent 2007, du Domaine des Côtes de la Molière qui, suite à une attentive aération, se montre disert et d'une jolie complexité aromatique, évoluant sur des notes fruit-fleur très appréciées. Une saveur tonique en bouche, pour ce Beaujolais frais et élégant, mais doté d'un corps plutôt conforme à cette appellation.

     

Jamais deux sans trois!... Du coup, je ne peux passer sous silence une bonne surprise du week-end dernier, avec cette recette de coquilles St Jacques au pain d'épices, accompagnées d'un riz au curry (très léger), qui se sont éclatées avec l'Anjou blanc Les Saulaies 2005, du Domaine Patrick Baudouin. La richesse et la trame aromatique du vin ont provoqué une sorte de choc des cultures, que tous les amateurs de saveurs, genre sucré-salé, ne peuvent ignorer. Il y avait une sorte d'incitation au voyage qui se mariait à une irrésistible envie de gagner le large!... La recette, d'une simplicité enfantine - on roule les St Jacques dans le pain d'épices émietté, puis on les poële (pas trop!) dans un peu de beurre salé, avant d'ajouter un soupçon de crème - associant salinité, sucre et épices a débouché, grâce aux qualités du vin, sur un accord topissime!... Mais, dites-moi, j'en vois qui salivent!...

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