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La Pipette aux quatre vins
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31 juillet 2010

Vendredis du Vin # 28 : l'oeno(vino)tourisme

Virée en Alsace et ailleurs, à l'occasion du chapitre 28 des VdV, suggérée par Patrick Boettcher, sur le thème très tendance de l'oeno... pardon... du vinotourisme!... Qui peut revêtir bien des formes : locale, ou régionale, en petit comité (ou en car de soixante place!... ça, c'est l'oenotourisme!), voire à l'échelle de la planète, de façon quasi initiatique.

L'acte de naissance de ce nouvel axe d'orientation professionnelle (il existe désormais une licence pro en la matière!) s'inscrit sans doute dans la nécessité de créer de "nouveaux métiers", particulièrement dans le domaine agricole et, à fortiori, viticole. Nécessité, parce que les seuils de rentabilité des domaines ont parfois du mal à être atteints, parce que les prêteurs (les banques, pas exemple) incitent à optimiser l'activité de tous les membres présents sur les propriétés (voir ceci), à rechercher des formules innovantes permettant d'augmenter les ventes (à quand les cuvées de Vin de Car?...) et aussi, dans certains cas plus vdv_logo_1_familiaux, parce que la descendance a parfois quelques difficultés à trouver une activité stable à l'extérieur et que l'on suppose souvent, la nouvelle génération plus encline à pratiquer les métiers de la com'!... Encore que là, la com' formatée BTS n'a pas forcément vocation a "créer du lien" sur la base de schémas par trop théoriques.

On peut noter une sorte d'anachronisme entre la mécanisation du vignoble, la pseudo nécessité de réduction du personnel, imposée par les experts en matière de gestion et cette volonté de mettre en place une nouvelle activité. Parce que, soyons clairs, une personne chargée d'accueillir les visiteurs, c'est une bouche de plus à nourrir!... Les périodes au cours desquelles, le vigneron (ou même son épouse, ou l'inverse!) va pouvoir lui-même consacrer des demi-journées à recevoir des cohortes de visiteurs-buveurs ne sont pas légion!... Et ce, au moment où certains pourraient s'octroyer quelque temps de repos!... Et la mutualisation des compétences?... Reste à démontrer qu'elle est possible, dans un secteur ou la forme individuelle de production est la règle. Il parait pour le moins peu évident, qu'une même personne, fut-elle enjouée, passionnée, jolie, instruite et... bien formée, parle avec le même nécessaire enthousiasme de plusieurs domaines viticoles, dans un même secteur, surtout s'il est question notamment, de réaliser quelques ventes!... Voir la difficulté en cela, des cavistes eux-mêmes, qui éprouvent parfois certaines difficultés à promouvoir simultanément l'ensemble des cuvées dont ils disposent, même si certains vignerons peuvent figurer au nombre de leurs amis...

Je ne sais quel type de questions surgissent aux oreilles de Delphine et Christophe Derouet, de Vinomad, dans leur activité de conseil en oenotourisme, mais gageons que les demandes doivent être diverses et variées.  Et souvent aux antipodes!... Ce qui ne doit pas forcément les effrayer, vu leur statut de grands voyageurs!... Ils ont d'ailleurs du en voir de toutes les couleurs, au cours de leur WWT, mais, pour avoir évoquer le sujet avec eux naguère, il me semble qu'ils n'avaient pas tardé à constater, au vu des300px_La_Geria_vines_1_ rencontres, au cours de leur tour du monde, toutes les formes de retards en la matière, qui pénalisent le développement de cette activité dans notre beau pays, plein de certitudes, de pesanteurs de toutes sortes et peu conscient, en même temps, de l'admiration indéfectible et première, que vouent nombre de visiteurs, notamment étrangers, à nos vignobles!...

Plus qu'une nécessité, qui confine à une forme de survie et d'équilibre économique des domaines, on oublie peut-être un peu trop souvent, lorsqu'on évoque l'oenotourisme, que la filière a découvert depuis peu qu'il est indispensable de communiquer sur le métier, le vignoble, les méthodes culturales... L'époque où la ligne adoptée était :"Buvez, je m'occupe de tout et du reste..." est bien révolue. De plus, le grand public a montré depuis sa curiosité pour la chose du vin.

En abordant le sujet et en tentant de répondre à cette demande, on peut faire le choix d'une méthode résolument artisanale, sans tomber obligatoirement dans les réseaux de voyagistes experts (experts en quoi, d'ailleurs?...). C'est pourquoi j'ai choisi le terme de vinotourisme, puisque Vigne'Horizons, fille de La Pipette aux quatre vins, se veut destinée à la découverte du vignoble, des vignerons et du vin. Plus qu'à celle de l'oenologie, des oenologues et des cuvées oenologiquement correctes!...

On peut aussi faire le choix du vino-balnéo-tourisme!... Mode partagé, voire partitionné, qui allie plaisir de la dégustation, de la table, des rencontres et... de la plage!... D'ailleurs, les vignerons ne sont pas loin de se rapprocher des amateurs par cette formule, puisqu'il n'est pas rare de les rencontrer, désormais, sur quelques lieux de villégiature... qui sont aussi souvent les leurs!... Tels, pour l'heure et en cette soirée estivale, Catherine Bernard, venue de son Languedoc, présenter son 2009, largement cinsault et mouvèdre, dispenseur de plaisirs gustatifs, que l'on mettrait volontiers à table tout l'été, ou encore Fabien Boisard, du Domaine du Mortier, de St Nicolas de Bourgueil, résolument ligérien et cabernetophile!...

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Nuitamment, Chai Carlina-ment vôtre!...

Enfin, il n'est pas rare que cette forme de tourisme viti-vini alimente les rêves que nous avons parfois... Sans doute, vous parlerai-je un jour de celui qui se construit, quelque part, dans un espace libre de mon cerveau, dans sa mémoire vive : partir en bateau (à voiles!) faire le tour de la Méditerranée, à la découverte des îles, des vignobles insulaires, des vignerons îliens et de leurs cultures. Y a-t-il un éditeur-skipper dans la salle?...

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Commentaires
C
...j'ai lâchement évité d'affronter le challenge proposé, de peur de partir dans les tours!<br /> En matière de mers et de voyages, je me contente, n'ayant pas le pied très marin, de voyages immobiles et n'emprunte parfois que le "Bateau Ivre" de l'ami Rimbaud...
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B
Bon, le skipper, c'est pas moi, hein... C'est mon fils. Par contre 3 ou 4 mois, ça risque de lui faire un long. Il a un job. Et une compagne...<br /> Et puis, je ne suis pas assez riche pour posséder un cata. Ni un monocoque...<br /> Reste donc à trouver l'éditeur, effectivement. Une piste peut-être: Jacques Glénat. Je ne sais pas s'il a un voilier, mais il a le portefeuille... Et l'idée peut le séduire.
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P
Un skipper?... Ca me va!... Trois ne seront pas forcément de trop pour un périple qui pourrait s'articuler sur trois ou quatre mois, au moins!...<br /> Ceci dit, si tu as aussi un bateau sous la main, genre cata pas trop sous toilé mais cependant confortable, je suis preneur!... ;-)<br /> Reste à trouver l'éditeur... propriétaire du dit cata!... ;-)
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B
C'est que tu comptes en faire un livre du récit ton équipée, que tu cherches un éditeur?<br /> Dommage que je ne sois plus dans le milieu...<br /> Par contre, j'ai un skipper de rechange sous la main...
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P
Bien sur Iris!... Tu emmènes ton livre de cuisine du bord et tu prends le quart de 1h à 4h du matin?... Histoire de compter les étoiles et de contempler le sillage des dauphins dans le plancton phophorescent!...<br /> En fait, je connais deux vignerons-skippers déjà, qu'il ne faudrait peut-être pas pousser longtemps!... Ne manque plus que l'éditeur aventurier!... J'ai même un compte-épargne-temps disponible!...
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